La Calligraphie arabe sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

La Calligraphie arabe sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

فنون الخط العربي المهارات المعارف والمماراسات

Mardi 14 décembre 2021, l’UNESCO a inscrit la calligraphie arabe sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. 16 pays arabes ont participé au dossier : Arabie saoudite (coordonnée), Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie, Égypte, Irak, Koweït, Jordanie , Liban, Bahreïn, Koweït, Oman, Soudan, Émirats arabes unis et Yémen.

Les historiens avancent plusieurs hypothèses sur l’origine de l’écriture arabe dont la plus probable est l’origine nabatéenne dérivée de la cursive araméenne et qui prend ses sources dans l’alphabet phénicien.

Par ailleurs, c’est à partir de la transcription du livre sacré, inaugurée par le Calife Omar (634-644) et continuée par le 3ème Calife Othman Ibn Affan (634-644), que nous pourrons parler de calligraphie arabe.

La calligraphie pratiquée en Tunisie fait partie intégrante de l’ensemble la calligraphie arabe en général, et celle du Maghreb en particulier. Si sa genèse s’inscrit dans le contexte de la conquête arabo-musulmane du Maghreb, elle a vite évolué, notamment après la fondation de Kairouan, en 670, qui devint la capitale de l’État aghlabide et le centre scientifique et culturel de tout le nord de l’Afrique, ce qui a donné naissance à la calligraphie kairouanaise inspirée de celle de Koufa et son dérivé le coufique ou le kairouanais fleuri. A partir de cette filiation, est apparue une calligraphie locale, la plus usitée, appelée écriture à nervures ou nervurée (ktiba m’aarrqa), celle de nos notaires d’il y a quelques décennies, qui apposaient au bas des actes leurs sceaux manuscrits, connus sous le nom de scarabée (khanfùsa). Les plus anciennes attestations de la calligraphie en Tunisie remontent au VIIe siècle à travers des supports en papyrus et en monnaies. Par ailleurs, à partir de la fin du IIe siècle de l’hégire, on trouve un matériel épigraphique abondant, traduisant le développement de la calligraphie arabe sur plusieurs niveaux. En effet, outre les supports traditionnels comme les inscriptions, les monnaies, les manuscrits et les documents d’archives, d’autres supports, moins connus, sont utilisés tels la céramique, la pierre, le cuir , la laine et les métaux. Bien que la calligraphie fût rattachée au début à la culture savante, elle ne tarda pas à étendre son champ d’action pour rejoindre la culture populaireِ . Cette extension la chargea de nouveaux contenus et lui conféra d’autres fonctions tel que cela se manifeste dans le cadre du mysticisme populaire comme dans certaines pratiques magiques.

La calligraphie arabe : savoir-faire, savoirs et pratiques

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Ali DABBAGHI
Ali DABBAGHI

Ingénieur Général spécialiste des systèmes d'information et de communication, مهندس عام في نظم المعلومات والاتصالات General Engineer information and communication systems

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