Kairouan

Kairouan

Situation et site

Kairouan est à mi-chemin de la côte et de la montagne. Elle est établie au milieu d’une plaine steppique. Sa position centrale en faisait indiscutablement l’un des lieux les plus indiqués pour une installation fixe et durable.
Le secteur qui a été choisi pour l’installation de cette ville est une plaine alluviale très riche traversée par les deux plus grands oueds de la Tunisie centrale (Zroud et Merguellil). Ces cours d’eau, qui se déversent dans les deux sebkhas de Kairouan (Sidi el-Hani et el-Kelbia), apportent une quantité d’eau impressionnante en même temps que des masses d’alluvions pouvant s’étaler sur plusieurs kilomètres. Le nom de fahs al-Darrâra donné à la plaine atteste de cette fertilité légendaire. Le mythe de la fondation de la cité révèle même l’existence d’une forêt extrêmement dense habitée par des bêtes fauves et des reptiles, ce qui n’est pas forcément une légende.

Actuellement, Elle est traversée par les axes de communication les plus importants, reliant le Nord au Sud et l’Est à l’Ouest du pays. Elle est relativement proche, par des liaisons rapides et efficaces, des métropoles économiques de la Tunisie, à savoir, Sousse 60 km (port et voie ferroviaire), Monastir 70 km (port et aéroport), Sfax130 km (port, aéroport et voie ferroviaire) et Tunis 156 km. D’autre part, Kairouan se trouve à 65 km du nouvel aéroport international d’Enfidha. Cette position géographique permet une bonne intégration de la région dans son milieu national et international.

Le mythe de la fondation :

L’écriture de l’histoire de la ville de Kairouan est une mise en récit des légendes qui ont auréolé la geste de la conquête musulmane de l’Afrique du Nord. La fondation d’un camp de garnison (qayrawân) obéit à un choix personnel du chef conquérant, cUqba Ibn Nafic, « l’homme aux vœux exaucés » (mustajâb al-dawâc) qui voulait en faire « un phare éternel pour l’Islam ».
Le mythe de la fondation de la ville de Kairouan est façonné par trois légendes tissées autour du personnage du célèbre conquérant ‘Uqba :
1-Celle de l’appel lancé par ‘Uqba aux « bêtes sauvages » pour quitter au plus vite le lieu choisi.
2-Celle de la mystérieuse voix indiquant à ‘Uqba, au cours d’un rêve nocturne, l’emplacement du « mihrâb » de la Grande Mosquée de Kairouan.
3- Celle de la chienne découvrant le célèbre puits de Barrouta, au milieu d’une plaine aride devenue soudain un lieu viable et béni par Allah.

La fondation de Kairouan d’après les sources :

Les sources arabes relatives à la conquête arabe de Kairouan montrent une certaine hésitation à s’établir dans un endroit précis. Il y a eu en effet quatre tentatives avant de se fixer définitivement à Kairouan.
La première daterait de l’an 665 J.-C, lorsque le dirigeant Mu’awiya ibn Hudaij campe à al-Qarn situé 10 km au nord de l’actuelle Kairouan, le site est placé dans les montagnes d’al-Bâten.
La seconde tentative est attribuée à ‘Uqba, qui érigea en 670 Kairouan. Il bâtit, nous disent les textes, la mosquée, le palais et les maisons.
En 675 ‘Uqba est destitué. Le calife lui reprochait la lenteur de ses conquêtes et l’insuffisance des rentrées. Un nouveau dirigeant, Abû al-Muhâjir Dinâr, est nommé. C’était un ancien affranchi très proche des Berbères. Il démolit Kairouan et s’installe à quatre milles au nord de la ville, fort probablement dans la région actuelle de Drâa al-Tammâr. Il baptisa sa nouvelle cité : Tikrawân, nom qui, de par sa consonance berbère, donne une idée sursa politique conciliatrice.
En 681, ‘Uqba est reconduit dans ses fonctions. Il réinstalle son camp de nouveau à Kairouan. Sa mort, en 683, n’a pas eu de conséquence sur la cité, puisque le Berbère Kusayla la garda comme capitale pendant cinq années. Lesgouverneurs musulmans qui vont lui succéder confirmeront ce choix. Kairouan devient même une cité sacrée et mythique.
Les sources arabes, qui ont tendance à glorifier ‘Uqba et son œuvre, nous laissent persuadés que des sites antiques, plus ou moins importants, ont servi à la construction du premier Kairouan. Ainsi, la biographie de ‘Uqba mentionne la localité de Qasr al-Mâ’, qui se trouve à quatre kilomètres au sud de Kairouan. Le biographe al-Mâlikî nous entretient de l’existence d’une petite forteresse byzantine nommée Qamûniya à l’intérieur même de Kairouan. Al-Bakrî signale, quant à lui, une qaysariya dans les souks qui aurait donné deux magnifiques colonnes rouges utilisées, plus tard, dans la Grande Mosquée. L’archéologie confirme les dires des chroniqueurs : elle a mis au jour quelques sites antiques dans les environs immédiats de Kairouan tels que : al-Abbâssiya, à 6 km au sud de Kairouan, et Raqqâda (à 9 km), où on a découvert une nécropole antique. D’autres sites sont révélés par l’épigraphie, dont celui de Iubaltiana.
Le Kairouan de ‘Uqba ne nous est pas bien connu. Les sources arabes le surestiment :
Ibn Qutayba nous dit que la fondation n’était à ses débuts qu’un ensemble de huttes et de tentes ; et que les Arabes s’y retranchaient, craignant de s’éloigner très loin de leur base. D’autres textes, soutiennent en revanche que ‘Uqba avait créé une ville dotée d’une mosquée, d’un palais de gouvernement, de plusieurs habitations, de jardins, etc. Ces mêmes chroniques divergent sur les dimensions de la cité primitive.
Ibn Idhârî, au XIIIe siècle, estime sa circonférence à 13 600 coudées.
Nuwayrî et Ibn al-Athîr (XIIIe siècle) l’évaluent à 3 600 brasses (Il n’en demeure pas moins que les différentes mesures sont le fruit de simples supputations dont il faudra s’assurer, un jour, par des fouilles archéologiques).

Morphologie urbaine

Il s’agit d’une enceinte de pierre de 3 km qui entoure la médina de Kairouan. Une artère traverse la ville du nord au sud, d’une porte à l’autre en passant par les souks. Autour de cette voie publique se développe, sur les 54 hectares de la médina, un réseau serré de rues et d’impasses.
Le paysage blanc est densément construit de maisons basses aux façades secrètes remontant aux trois derniers siècles. Des coupoles se découpent sur l’horizon des toits plats. Quelques monuments, très vénérables, datent des premiers temps de l’Hégire: la Grande Mosquée et la mosquée des Trois Portes.

Repères historiques

• En (670), la fondation de Kairouan est liée à l’islamisation de l’Ifriqiyya dont elle est la capitale. À cette époque, l’Ifriqiyya (Tunisie et Algérie orientale) est une province de l’Empire ‘umayyade de Damas.
• En (800-909) Sous les Aghlabides, Kairouan, la capitale, connaît une période de croissance.
• En 989, la nouvelle dynastie fatimide (shi’ites) supplante les Aghlabides et établit sa capitale à Mahdia puis à Kairouan. Après avoir échoué à implanter le shi’isme, les Fatimides se retournent vers l’Égypte (972).
• En 1057 : les Hilaliens, envoyés en représailles par les Fatimides, mènent une expédition destructrice qui bouleverse l’Ifriqiyya entière. Kairouan est saccagée.
• Au XIIe siècle, la capitale est déplacée à Tunis. Kairouan restera la première ville sainte du Maghreb.

 

La Médina de Kairouan Patrimoine de l’Humanité

La Médina de Kairouan constitue un véritable musée en plein air et toujours vivant de l’art et l’architecture arabo-musulmans par ses monuments (plus d’une centaine), ses souks, ses maisons et ses ruelles qui restent encore un convaincant témoignage de son prestigieux passé. Depuis le 9/12/1988, la médina de Kairouan a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial par la commission de l’UNESCO en répondant à 5 sur les six critères d’évaluation.
Critère (i) : La Grande Mosquée, reconstruite au IXe siècle, est l’un des monuments majeurs de l’Islam mais aussi un chef d’œuvre de l’architecture universelle. Les remaniements, nombreux mais limités, n’ont pas affecté les dispositions de ce lieu de prière formant un quadrilatère de 135 mètres sur 80 mètres et comprenant, au sud, une salle de prière hypostyle de dix-sept nefs soutenue par une forêt de colonnes en marbre et en porphyre et, au nord, une vaste cour dallée bordée de portiques interrompus, dans l’axe du petit côté nord, par la forme massive d’un minaret de plan carré à trois étages.
Critère (ii) : La Grande Mosquée a servi de modèle à plusieurs mosquées maghrébines, particulièrement en ce qui concerne les motifs décoratifs dont elle possède un répertoire unique. D’autre part, la Mosquée des Trois Portes, édifiée en 866 ap. J.-C., est la plus ancienne des mosquées à façade sculptée de l’Islam connues à ce jour.
Critère (iii) : Avec la Grande Mosquée, la Mosquée des Trois Portes, le Bassin des Aghlabides, sans parler de nombreux vestiges archéologiques, Kairouan offre un témoignage exceptionnel sur la civilisation des premiers siècles de l’Hégire en Ifrîqiya.
Critère (iv) : A l’abri de ses murs et de ses portes (Bab et Tounes, Bab el Khoukha, Bab ech Chouhada), la médina de Kairouan, dominée par les minarets et les coupoles de ses mosquées et de ses zaouïas, conserve son réseau de rues tortueuses, ses maisons à terrasses aux murs extérieurs chichement percés de petites fenêtres et de portes à arcs outrepassés, aux murs intérieurs plus largement ouverts sur la cour centrale. Cette architecture traditionnelle, devenue vulnérable sous l’effet des mutations socio-économiques, constitue un patrimoine précieux, qui doit être intégralement protégé.
Critère (v) : Kairouan est l’une des villes saintes et des capitales spirituelles de l’Islam. A côté de la Grande Mosquée, le premier lieu de culte fondé au Maghreb, trente-huit ans seulement après la mort du Prophète, la Zaouïa de Sidi Sahâb abrite les restes d’Abou Djama, un des compagnons de Mahomet. On ne s’étonnera pas que, naguère encore, sept pèlerinages à Kairouan aient pu tenir lieu du pèlerinage à La Mecque prescrit à tous les Musulmans.
Intégrité (2009) : L’ensemble historique de Kairouan, avec sa partie centrale et ses faubourgs, a conservé, sans altération, son tissu urbain avec sa morphologie, et ses composantes architecturales et architectoniques. Tous ces éléments sont porteurs de la valeur universelle du bien et contribuent à son intégrité. Source : UNESCO/CLT/WHC/http://whc.unesco.org/fr/list/499

L’évolution historique :

L’époque des gouverneurs :

C’est une période d’instabilité et de révoltes dont les plus importants ont touché Kairouan. Le nombre des responsables qui se sont succédé sur le pays dépassait la trentaine, quelques-uns n’ont été que de passage. Les arabes avaient deux conceptions du pouvoir :

  • la première considérait l’Ifriqiya comme une terre de conquête et de butin.
  • La seconde estimait qu’elle devait être traitée comme une province islamique.

Les autochtones ont toujours refusé que leurs pays soit exploité et pressuré. Ils se sont soulevées à maintes reprises. Leurs révoltes étaient à l’origine de l’éclatement de la Grande Ifriqiya et l’apparition de plusieurs principautés indépendantes au Maroc et en Algérie. Kairouan perd ainsi sa position centrale. Craignant la propagation des scissions, le calife Abbasside Haroun al-Rashid concède l’Ifriquia au gouverneur du Zab Ibrahim Ibn al-Aghlab. Il l’autorise à constituer une dynastie héritière moyennant un tribut annuel. C’est la naissance de la dynastie des aghlabides.

Kairouan capitale des Aghlabides (800-908) :

En 800, le gouverneur du Zâb Ibrâhîm ibn al-Aghlab est désigné par le calife Hârûn al-Rasshîd à la tête d’un émirat indépendant. Ibrâhîm ibn al-Aghlab a dû user de son expérience et de sa diplomatie pour maintenir le pouvoir et vaincre les multiples révoltes des Berbères et du jund arabe. Le siècle des Aghlabides est pour Kairouan, une période de calme et de prospérité. Deux nouvelles agglomérations naissent.

  • La première est al-Abbâsiya édifiée en 800 par Ibrâhîm 1 er
  • La seconde cité est Raqqâda, elle fut construite en 876 ; elle comprenait un grand nombre de palais et plusieurs bassins.

Les émirs Ziyâdat Allâh 1 er (en 835) et Abu Ibrâhîm Ahmed (en 861), portent de leur côté une attention particulière à la grande mosquée qui est entièrement reconstruite. On doit aussi à Abu Ibrâhim Ahmed la construction des grands bassins. Sous les Aghlabides, les souks ont été élargis au-delà de l’ancien simât. La ville devient aussi le plus grand centre artisanal de l’Ifriquia et du Maghreb. Sa population est très hétérogène : des arabes, des persans, des Berbères, des Africains et des Roums (Byzantins). Une communauté juive y est pareillement signalée, elle avait son quartier et son souk. Kairouan était aussi le plus grand foyer culturel du Maghreb. Ainsi à l’instar de Baghdad, elle se dote d’une Maison de sagesse (bayt al-Hikma), une véritable institution culturelle.

Kairouan sous les Fatimides 🙁 908-1057)

En 908 la dynastie fatimide accède au pouvoir et marque une nouvelle étape dans la vie de Kairouan. Le premier califat chiite du monde musulman, Ubayd Allah s’installe d’abord à Raqqada puis à al-Mahdia suite à une bataille qui s’éclatait entre les kairouanais et entre les berbères Kutama en 912. Cette ville abritera son pouvoir jusqu’en l’an 948 date à laquelle le calife al-Mansour, triomphant de la révolte Kharijite dirigée par l’homme à l’Ane décide le retour dans la région de Kairouan et la fondation d’une nouvelle ville princière, celle d’al – Mansouriya/Sabra. Sabra se développe et s’enrichit au détriment de Kairouan. Les deux cités sont reliées par un chemin protégé par des remparts surveillés par des percepteurs officiels.

  • En 1016, eu lieu une tentative d’assassinat de l’émir al-Mu’izz. Les habitants massacrent dans la même année un grand nombre de Chiites.
  • En 1054, Les Hilaliens déferlent sur le pays après qu’al –Mu’izz b.Bâdîs eut proclamé le retour au sunnisme.
  • En 1057, al –Mu’izz fuit al-Mansouriya pour se réfugier à Mahdiya.

Cet évènement marque la fin de Sabra et le déclin définitif de Kairouan.

Kairouan sous les Hafsides :

En 1270, le Sultan hafside al –Mustansîr, craignant le débarquement de Louis IX à Carthage, songe à y transférer son gouvernement, mais la peste qui met fin au conflit prive Kairouan de cet honneur.

Kairouan sous les Mouradites :

Les tentatives des Muradites au XVII siècle, et des Husseintes au XVIII siècle, d’améliorer le sort et les conditions de Kairouan ne pourront pas enrayer le déclin.
L’effort édilitaire touchait surtout les monuments de culte les plus spectaculaires tel que la zawiya de Sidi Sahib, la grande mosquée, ou la zawiya d’al –Ghariani ainsi que l’érection de plusieurs bassins réservoirs à eaux.

La colonisation française :

La colonisation française a, cependant, porté un grand intérêt à l’agriculture et a développé l’olivette en usant surtout des contrats de métayage, les mgharsa.
Après l’indépendance de la Tunisie en 1956, Kairouan renaît grâce surtout à l’agriculture, à l’industrie mécanique et alimentaire, à l’artisanat familial.

La Grande Mosquée de Kairouan (al-Jama’ al-kabîr)

Histoire de la mosquée, mémoire de la ville

Fondée en même temps que la ville de Kairouan par les conquérants (ghuzât) musulmans, en l’an 50 de l’Hégire (670 ap. J-C.) par Oqba Ibn Nafi et reconstruite sous sa forme actulle en 836 ap. J-C, la Grande Mosquée de Kairouan (al-Jama’ al-kabîr) est le plus ancien lieu de culte de l’Occident musulman. Par sa monumentalité architecturale et par son prestige religieux et historique, la Grande Mosquée de Kairouan occupe encore aujoud’hui une place de choix dans l’espace urbain et dans l’imaginaire des Musulmans.

Localisation de la mosquée :

La mosquée est située, à l’origine et durant plus de trois siècles, au cœur de la cité (« çorat al-balad »), en un point nommé as-simât al-kabîr ou « La Grande Rue ». La Mosquée de cUqba fut édifiée en premier suivie de la « Maison du Gouvernement » (dâr al-imâr ) bâtie juste en face. Religion et politique étaient ainsi, dès le début, solidaires et séparées.
Depuis la reconstruction de la ville au lendemain de l’invasion hilalienne du XIe siècle, la Grande Mosquée se trouve au Nord-Est de la médina de Kairouan. Elle est ainsi spatialement décentrée en raison des changements qui ont affecté le plan de la ville et de son enceinte. Néanmoins, elle a continué d’être le centre spirituel de Kairouan : lieu de réunions des fidèles, de prières, de prêches hebdomadaires (khotba ), de mémorisation du Coran par les dictées orales (vulgo malla ; arabe litt. imlaât ) mais aussi, depuis quelques décennies, de visites touristiques où affluent les Musulmans et les non-Musulmans, tous attirés par ce véritable « Musée archéologique » et « haut lieu de mémoire ».

L’architecture de la mosquée de Kairouan :

Cette mosquée est construite sur un oratoire du VIIe siècle rénové en 703. Sa morphologie actuelle reflète l’œuvre de Ziyadat Allah Ier, qui ordonna la reconstruction de l’édifice en 836 ap J.-C.
Le bâtiment est construit en pierre taillée selon le module de la brique. La mosquée apparaît comme une forteresse percée de huit portes, hérissée de tours et de bastions. Il s’agit en fait de porches et de contreforts ajoutés aux périodes hafside et ottomane.
La cour centrale dallée de marbre est encadrée de portiques rythmés par des arcs en plein-cintre outrepassés reposant sur des colonnes antiques, faisant de cette mosquée le plus grand musée de chapiteaux romains et byzantins jamais réunis dans un monument islamique.
Les portiques à doubles arcatures évoquant le modèle abbasside reposent sur des colonnes doubles. Le milieu du portique côté salle de prière, correspondant à l’axe du mihrâb, est mis en valeur par une haute et large arcature flanquée de deux plus étroites, créant ainsi une disposition tripartite rappelant les arcs de triomphe romains et la Grande Mosquée de Damas (705-715). La nef située à l’arrière de ce portique est enrichie, toujours dans l’axe du mihrâb, par une coupole édifiée sous le règne d’Ibrahim II (875-902). Le portique nord est occupé par le minaret.

La salle de prière hypostyle de tradition omeyyade est composée de dix sept nefs perpendiculaires à la qibla et de huit travées. Une travée plus large longeant le mur qibli et la large nef axiale soulignée par des doubles colonnes se rencontrent formant un T, que l’on retrouvera dans l’architecture fâtimide dès le Xe siècle.

La rencontre de ces deux éléments détermine une zone carrée à l’avant du mihrâb au-dessus de laquelle fut érigée une coupole nervée sur trompes dont les formes et motifs (coquilles, arcs polylobés, rosaces) s’inspirent du répertoire omeyyade tout en véhiculant certains décors abbassides (carrés posés sur la pointe,…). Une maqsura et un minbar complètent l’aménagement de la salle de prière.
Les plafonds de la salle de prière, en bois peint et sculpté, plusieurs fois rénovés, présentent des motifs caractéristiques de chaque période.
Par la diversité des formes et la richesse de son répertoire ornemental, ce monument incarne l’école kairouanaise d’architecture, qui régna exclusivement pendant quatre siècles sur une grande partie du Maghreb.
La coupole sur trompes à l’avant du mihrâb se distingue par sa zone médiane, composée de colonnettes et d’arcs outrepassés, et par un décor de coquilles très élaboré dénotant une grande maitrise technique laissant penser que la construction des coupoles constitue une tradition ancrée dans la région. Il n’est pas exclu qu’elle constitue un héritage byzantin, mais on ne peut pas écarter la possibilité d’une influence des coupoles sur trompes mésopotamiennes, probablement héritées de l’architecture sassanide, qui se répandirent largement dans le monde islamique à l’époque abbasside. Ce type de coupole se propagea en Ifrîqiya, et apparut également en Sicile, au Maroc et en Égypte.
Le plan, sans doute inspiré de ceux des mosquées al-Aqsa à Jérusalem (709-715) et de Damas (706), fait montre d’une évolution notable : en privilégiant la travée du mihrâb, le plan en T voit le jour. Il servit d’exemple à la plupart des mosquées ifrîqiyennes jusqu’à l’époque ottomane et se propagea au Maghreb central, au Maroc, en Sicile, en Espagne, en Libye et en Égypte fâtimide.

Mihrâb de la Grande Mosquée de Kairouan :

La qibla actuelle s’écarte de 31 degrés de la direction de la Mecque. Selon al-Bakri le décor du mihrâb actuel date probablement de l’époque de Ziyadat Allah (836-841). Certains archéologues, en s’appuyant sur un texte d’al-Tujibi, ont conclu que les carreaux de revêtement proviendraient d’Iraq et auraient été mis en place à l’époque d’Abû Ibrahim Ahmad (854-863). Mais quel que soit le prince qui a pris l’initiative de l’embellir, les dernières recherches permettent de réfuter son origine orientale. En effet, l’envers de l’un de ses panneaux en marbre porte une inscription romaine. De plus, la découverte récente d’une inscription gravée sur un des panneaux se réfère à son maître d’œuvre andalou.
Le mihrâb, au plan en fer à cheval, est formé par une niche en cul-de-four coiffée d’une demi-coupole. L’arc repose sur deux colonnes en marbre orange surmontées de chapiteaux de style byzantin. L’intérieur de la niche est meublé de vingt-huit panneaux en marbre sculpté et ajouré, isolés les uns des autres par des bandeaux inscrits en kufique. Leur décor est composé d’une grande variété de motifs végétaux et géométriques, parmi lesquels la feuille de vigne stylisée, la fleurette, les ailes éployées, les enroulements végétaux organisés autour d’un axe central, le décor en coquille inscrit dans un bandeau arqué évoquant la forme d’un mihrâb, ainsi que les tresses. Ce décor est marqué par l’influence byzantine véhiculée par l’art omeyyade. La niche est surmontée d’une demi-coupole construite en bois cintré revêtu d’un décor floral de pampres jaunes sur fond bleu nuit peint sur un enduit. L’origine équatoriale du bois constitue un témoignage important sur la présence d’un commerce entre l’Ifriqiya et les pays du sud du Sahara.
Le décor de niches en coquille s’appuyant sur des colonnettes est bien connu dans l’art omeyyade de Syrie. Ces formes sont en fait surtout en faveur chez les Omeyyades de Cordoue ; on est en conséquence tenté de penser que l’artisan exprime ses origines andalouses. Les motifs des panneaux rectangulaires composés d’une fleurette étalée se retrouvent ailleurs dans la Grande Mosquée, et sont à rapprocher des « panneaux-consoles » de la mosquée d’al-Aqsa (Jérusalem, 709-715). On songera également aux panneaux de pierre sculptés et peints qui ornaient le tambour de la Coupole du Rocher et qui se trouvent maintenant au musée du Haram. Tout ce décor est empreint de l’héritage byzantino-chrétien de Syrie. La tresse de la partie inférieure du mihrâb est un thème décoratif assez rare à Kairouan. Ses origines sont à rechercher dans les motifs végétaux omeyyades, mais elle évoque aussi les thèmes sassanides, nettement sensibles dans l’art omeyyade. L’arabesque de la niche évoque l’art omeyyade, mais aussi les rinceaux de la façade de la mosquée des Trois portes (Kairouan, 866). Les chapiteaux à décor de feuilles d’acanthe ressemblent à ceux de la mosquée d’’Amr Ibn al-‘As à Fostat. On peut également voir dans certains motifs des panneaux en marbre des ressemblances avec des bois tulunides d’Egypte. La présence d’une inscription le long de la niche du mihrâb servira de modèle à plusieurs autres mosquées ifriqiyennes, maghrébines et andalouses.
L’encadrement rectangulaire du mihrâb est orné de carreaux de céramique lustrée polychrome et monochrome, alternant avec des carreaux à décor peint, venus de Mésopotamie pour la plupart, posés sur la pointe. Ce motif de carré sur la pointe perdura jusqu’à la fin du XIIIe siècle au moins.

La grande mosquée : « Phare du savoir »

La Grande Mosquée de Kairouan est réputée pour avoir été un « phare du savoir » musulman au Maghreb. Elle abritait une bibliothèque contenant des manuscrits, des enluminures du Coran, des traités de fiqh et des ouvrages historiques et scientifiques. Certes, comme l’indiqua Ibn Khaldûn, le savoir s’est étiolé dans cette capitale musulmane, après la période de grandeur qui a duré en tout quatre siècles. Cependant, une tradition de la connaissance a été conservée grâce à une transmission du par la dynastie des Hafsides (XIIIe-XIVe siècles) puis, à l’époque contemporaine, par les Husséinites (XVIIIe-XXe siècles).
Des familles d’ulémas – imams, muftis, qadhis, faqihs – présidaient au destin de la Grande Mosquée jusqu’à la fin du protectorat français en Tunisie. Tel était le cas des Saddem, Adhoum, Bouhaha, Bouras, Fassi… dont l’autorité découlait du savoir, de la piété, de la notabilité, de la citadinité et des origines arabes, réelles ou prétendues. Le dernier savant kairouanais est probablement Mohamed ben Mohamed Salah al-Joudi (1862-1943), auteur d’une histoire des qadhis de la ville, finement analysée par Jacques Berque, et d’un dictionnaire biographique de ses savants et de ses saints, encore inédit.
Les dynasties aghlabide, fatimide, ziride, hafside, mouradite et husseïnite qui ont gouverné l’ancienne Ifriqiya musulmane ont toutes contribué au maintien et à la sauvegarde de ce monument historique connu pour avoir été le foyer intellectuel où se sont distingués des savants célèbres comme le grand jurisconsulte malikite Sahnoun (777-854), le médecin Ibn al-Jazzar (898-980), l’astronome Ibn Abi al-Rijal (m. 1053), le poète Ibn Rachiq (1000-1064) et d’autres encore

La mosquée aux trois portes :

La mosquée aux trois portes construite par le savant Mohamed ben Khéiroun el Maaferi el Andoulsi el Kortobi (tué en 301 de l’Hégire par ordre de Obeid Allah le Mahdi et enterré à Bab es Selam à Kairouan), fut restaurée en 1440 de notre ère et en 1509.
Les divers fragments d’ornements datant de la construction primitive forment avec l’inscription commémorative le couronnement de toute la façade de ce petit édifice.

La mosquée du Barbier :

C’est la mosquée de Abou –Zoumat Obeid Allah Ibn Adam el Balaoui, qui dit-on est enterré ; elle renferme aussi quelques poils de la barbe du Prophète. On attribue au Pacha M’hamed Ben Mrad la remise à neuf du vénérable mausolée en 1093/1682.
Cette mosquée est plutôt une grande Zaouia, et comprend un grand nombre de bâtiments.

On accède à une grande cour dont la face gauche s’ouvre les portes qui donnent accès à la zaouia proprement dite, logements du personnel, des étudiants et des professeurs et petite mosquée rectangulaire à nefs parallèles. A droite la cour est clôturée par des arcades aveuglées et voûtées, probablement destinées à abriter les montures des visiteurs.

En face, et à droite du minaret à base carrée, s’ouvre sous une grande arcade à voussoirs blancs et noirs, une porte rectangulaire donnant accès dans une petite salle ornée de faïences anciennes qui représentent des vases de fleurs s’épanouissant sous des arcades outrepassées à voussoirs noirs et blancs.

Cette salle est couverte par un plafond à caissons peints dans une harmonie un peu rousse d’ensemble mais dont la tonalité générale est charmante.
On passe de là dans une sorte d’atrium rectangulaire bordé de portiques à arcades et décoré des mêmes faïences, pour entrer ensuite dans une salle à coupole entièrement décorée de ces stucs découpés.
De charmants vitraux sertis dans des arabesques de plâtre ajouré y dispensent une lumière colorée pleine de charme.
On pénètre ensuite à la cour du sanctuaire. Cette cour est ornée de faïences anciennes.

Les zaouias :

Les zaouias à Kairouan assurent à la fois les rôles d’écoles attenant à un tombeau d’un saint personnage, et de centres d’études qui sont attachées à la chapelle d’une congrégation religieuse.

La Zawiya de Sidi Abid el Gahriani :

Il comporte un plan assez compliqué. D’un côté, autour d’un patio à deux étages, on voit une petite mosquée et des salles de cours. Le tombeau de Sidi Abid entouré d’une grille en fer forgé, est placé dans une salle décorée de faïences, de stucs découpés et de vitraux de couleur. Dans un autre côté se trouvent le bâtiment destiné au logement du personnel et des étudiants, bâtiment qui se prolonge en partie sur le patio de la mosquée, la cour des ablutions et quelques dépendances.

La Zawiya de Sidi Amor Abada :

La zawiya de Sidi Amor Abada est la plus vaste des zawiya de la ville sainte, à l’image de son fondateur Mouchir Ahmed Pacha Bey qui régna de 1837-1855. Cette zaouia est située à la limite extrême du faubourg des zlass. Elle est couronnée de cinq coupoles à cotes.

Les bassins :

Le plus important des bassins construits au milieu du IX siècle par l’Emir Abou Irahim Ahmed (864/875) pour l’approvisionnement de kairouan en eau. Il a un diamètre 128 mètres, une profondeur de prés de 5 mètres et sa capacité totale dépasse 50000m3.

Le Tapis Kairouanais :

 

Le tapis de Kairouan est l’héritier d’une tradition millénaire, même si sa fabrication a pris son essor à partir du XIXe siècle. Cette impulsion est due à une famille d’artisans, qui imagina le « alloucha », aux teintes inspirées de la laine du mouton, doté d’un motif central hexagonal.

La configuration classique du tapis kairouanais serait dûe à des familles ottomanes installées en Tunisie après la défaite de Charles Quint au XVII siècle.

Le tapis Kairouanais doit son essor  à deux facteurs essentiels. D’une part,à l’existence d’une tradition technique et d’une maîtrise de l’art de tissage dont témoignaient de nombreuses artisanes. Fileuses, teinturiers ou tisserandes qui avaient depuis fort longtemps établi la renommée de Kairouan .Ces artisanes empruntent figures et motifs à leurs entourage immédiat. D’autre part, à l’utilisation des motifs de Ghiordès, Mouçour ou Ladiq d’inspiration Anatolienne par les familles kairouanaises d’origine turque.

-Le serment de Kemla Chaouch :

La légende attribue à « Kamla » la fille d’un gouverneur turque de Kairouan l’introduction en 1830 du tissage basé sur le nœud de Ghiode (Ghorza) et sa conception Anatolienne d‘origine turque.

En reconnaissance d’un vœu exaucé, « Kamla » exécuta un tapis à haute laine qu’elle suspendit au mausolée d’Abou Zamaa Al Balaoui (Sidi Sahbi).Depuis le serment de Kemla Chaouch, il est de coutume à Kairouan d’honorer le saint homme en lui dédiant le premier tapis que tisse chaque jeune fille.

-les techniques du tapis:

Assise sur son saddaya, l’artisane passe des fils de trame à la main. Ses doigts seuls tassent les duites. Ensuite, à l’aide d’un peigne en fer garni d’anneaux Khlala elle frappe énergétiquement et répétitivement afin de parfaire le tassement.

Après le tassage, l’ouvrière place une rangée de nœuds symétriques qui composeront une partie du décor.  La rangée de points terminée elle lève le jebbad , un roseau de lice, afin de pouvoir glisser à nouveau le fil de trame et nouer une nouvelle rangée.

-La composition du tapis :

Le tapis de Kairouan présente un champ central et une zone d’encadrement constituée d’une succession de bordures. A l’intérieur du champ, un médaillon central occupe le cœur de l’ouvrage. Il est parfois orné d’écoinçons.

Pour les tapis de prière, un mihrab symbolise la prière et s’insère dans un décor soit géométrique soit curviligne. Ce dernier -le mihrab- est représenté par un losange ou par des triangles à sommets opposés.

-Les bandes ou listels sont  pour leurs part désignées par le terme de chraiet .Elles enserrent le mihrab dans une succession d’encadrements rectangulaires dont le nombre varie en fonction de la taille du tapis.

La structure du tapis obéit à plusieurs caractéristiques qui la différencient des autres tapis et tissages de Tunisie. La trame du tapis n’est pas torsadée  mais formée de plusieurs brins. Les mèches apparaissent à l’endroit et non à l’envers.  La lisière est renforcée et tissée en armure unie.

La finesse des points et des motifs, leurs agencement, la palette des couleurs, la diversité des dimensions et des usages sont le secret du cachet spécifique des tapis de Kairouan.

Motifs et ornements des tapis :

Le répertoire ornemental des artisanes s’inspire d’un vieux fond local . Il est composé de registres où alternent motifs géométriques et figuratifs, symboles et signes prophylactiques. Le motif le plus rencontré dans les chraït

-Les thèmes floraux : les roses, la lavande, le cyprès,  le jasmin et les entrelacements de roses.

-Les variétés de fruits : les pommes, les grenades, les amandes et les prunes.

– Le thèmes animaliers :  les oiseaux,   les serpents,  les empreintes des chameaux et des lions.

-Les thèmes de la vie quotidienne : les coffres, des boites, les coffrets, les médailles, les montres, les aiguières et les bâteaux, les fusils, les babouches.

-Le thème des gateaux : le makroudh et la ghraiba

-Les symboles prophylactiques : le poisson, la main de Fatma, les motifs de mariées, les lunes

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photo aérienne de la médina

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plan 1/5000 de la médina de kairouan

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L’une des ruelles de la médina de Kairouan

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Panneau se réfère à la direction de la ville

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Certaines façades des maisons kairouanaises

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Entrée dans une maison abandonnée avec une vieille porte en bois

Mosquee Okba

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Une vue extérieure de la mosquée

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Salle de Prière de la mosquée Okba

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Portique de la salle de prière, le mihrab

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minaret de la mosquée “Okba”

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La façade de la salle de prière

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La cour extérieure de la mosquée

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Mosquée “el lawoulab”

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Mosquée echikh Ennouri

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Mosquée Allani

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Mosquée sidi Abdeljabbar

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Mosquée “el Hnafia”

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Mosquée “dangler”

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Mosquée “el Houssari”

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Mosquée “el ouni”

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Mosquée “ben Amrous”

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Mosquée “Ibn maysara”

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Inscription qui définit Maqam saheb ettabaa
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Mderssa de la Maqam

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Couloir menant à la tombe de Sidi Abe Zama’a

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Entrée de la Maqam

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Le tombeau de Sidi Sahbi

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Minaret de la mosquée du sanctuaire de Sidi Abi Zama’a

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Les bassins

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Mosquée trois portes

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Mihrab mosquée trois portes

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Zaouia sidi amor abeda 1261 h / 1844

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Plaque de marbre de zaouia sidi amor abeda

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Sidi amor abeda

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Zaouia sidi abib el gheriani

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Sidi abid el gheriani

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“Bir Barrouta” vue extérieur du monument

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“Bir Barrouta”, vue intérieur du monument

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Muraille du côté nord (porte Tunis)

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Tombe Guardian Saleh al-Shibli, un descendant de Sidi Abdul Salam

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Musée Raqqada – Centre pour l’étude de l’art islamique et la civilisation

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Coran bleu – musée de Raqqada

Traditions populaires

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pain de semoule de kairoun

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Magasin de tapis au milieu du souk

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Magasin de tapis au milieu du souk

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Boutique spécialisée dans la fabrication Hayek

 

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Ali DABBAGHI
Ali DABBAGHI

Ingénieur Général spécialiste des systèmes d'information et de communication, مهندس عام في نظم المعلومات والاتصالات General Engineer information and communication systems

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