Sousse

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La-médina-de-Sousse

Fondée au IXe siècle av. J.C. par les Phéniciens afin de servir de point d’attache pour leurs bateaux de commerce en Méditerranée occidentale, Sousse connut à l’époque romaine un essor remarquable et se distingua comme l’une des principales cités d’Afrique. Aucun fait marquant n’est signalé à l’époque vandale ni byzantine, tout comme à la première période musulmane. Devant la suprématie qu’exerçait la marine byzantine sur la Méditerranée occidentale et face à l’anarchie qui régnait en Ifriqiya tout le long du IIe / VIIIe siècle, les musulmans choisirent de se retrancher à l’intérieur du pays alors que Sousse, formée de quelques hameaux, vivait sous la protection de son ribat, sorte de fortin qui servait de poste de guet et de refuge à ses habitants. Au IIe –IIIe / d.IXe siècle, les Aghlabides parvinrent à pacifier le pays et à s’assurer la maîtrise de la mer .Ils choisirent Sousse très proche de Kairouan afin de leur servir de base navale et Ziyadat-Allah Ierla dota en 206/821 d’une casbah qui engloba le ribat et l’arsenal où stationnait une garnison militaire; le tout fut entouré d’un rempart. C’est ainsi que Sousse servit de point de départ pour la conquête de la Sicile en 212/827, ce qui raviva la lutte entre Aghlabides et Byzantins, d’où une série d’incursions dont les sources historiques se font l’écho. Ce danger incita les premiers princes Aghlabides à renforcer l’infrastructure défensive de leur base, cible des attaques les plus percutantes. Une nouvelle casbah fut édifiée par Abou Abbas en 230/844 et plusieurs ribats à l’exemple de celui du Sahl et de Ksar Toub furent édifiés le long du littoral et aux environs de la ville pour détecter les incursions de la flotte byzantine et aviser la population de la ville de tout danger qui la guette.

    Quinze ans plus tard, Abou Ibrahim Ahmed entoura la ville d’une enceinte en pierre de taille. La superficie de la ville atteignit les 32 hectares et son urbanisation se développa d’une façon prodigieuse. Sousse profita depuis d’une paix relative qui favorisa son développement. D’une base à vocation militaire, elle se rehaussa au rang des plus grandes villes de l’Ifriqiya et servit de principal débouché maritime à Kairouan.

L’artisanat s’y développa et notamment le tissage d’étoffes fines, fort apprécié à l’étranger. Le problème de son approvisionnement en eau potable fut résolu par l’aménagement de la sofra, ancienne citerne romaine transformée en prison à l’époque aghlabide. Une canalisation amène l’eau des environs jusqu’à l’intérieur des murailles.  Sousse devint aussi un grand foyer de rayonnement spirituel. Plusieurs grands jurisconsultes et ascestes Ifriqiyens viennent s’installer à Sousse et y enseignèrent les sciences religieuses à l’exemple de Yahia Ibn Omar (en 289 H/ 902 ap.J.-C) et de Ibn Jaafar al Susi et Abu Jaafar al Urbusi. La fondation de Mahdia par le calife fatimide el-Mahdi, en 304/917, la relégua, au second plan. Sousse souffrit énormément lors du siège imposé par le Kharijite Abou Yazid en 333/945. Néanmoins, elle avait pu se relever grâce à la place de choix qu’elle occupait dans la géographie économique de l’Ifriqiya. Tout au long de son histoire et selon les fluctuations politiques, Sousse se développa tantôt en rapport direct avec son arrière-pays, tantôt en rupture avec celui-ci, en se cantonnant principalement dans des activités maritimes.

La fin du IVe / Xè siècle et le début du Vè / XIe siècle furent notamment une période de grande croissance urbaine. Mais cette prospérité fut brusquement arrêtée à l’arrivée des Hilaliens qui ravagèrent le pays. Plusieurs réfugiés venant de l’intérieur du pays, surtout de Kairouan la capitale déchue, y trouvent asile, mais la désagrégation de la structure économique de l’Ifriqiya finira par entraîner la décadence de toutes les villes côtiéres à    l’exemple de Sousse. La ville préféra de se libérer du pouvoir central ziride et choisit une assemblée «jamaa» parmi les notables de la ville pour la gouverner.Mais, cette expérience unique ne durera pas longtemps. Le sort de Sousse passa entre les mains de jebara Ibn Kamel, chef arabe allié des Zirides. Coupée de son arrière-pays, elle se recroquevilla sur elle-même et ne put survivre que grâce à ses relations commerciales maritimes avec les autres ports méditerranéens. Comme plusieurs ville du littoral, elle fut annexée par les Normands de Sicile en 543 H/ 1148 ap.-J.-C et demeura sous leur domination pendant douze ans, jusqu’à l’avènement des Almohades en 555/1160.

Au VIIe / XIIIe siècle, la ville bénéficia d’une grande attention de la part des Hafsides qui la dotèrent de plusieurs monuments à l’exemple de la mosquée al-Akhwat et la Qasbah. Des mosquées s’installent à Sousse et des génois obtiennent la concession de la pêche au thon. Mais à partir du XVIé siècle on assiste à la décadence du pouvoir central hafside et Sousse fût complétement dépeuplée . En 1526 Leon l’Africain nous rapporte que les   quatre cinquième des maisons sont desertées.

Lorsque, le sultan Moulay Hassan fit appel aux Espagnols pour l’aider à retrouver son trône, Sousse se souleva contre les envahisseurs, et deux expéditions punitives l’endommagèrent sévèrement.

Les Turcs, en parvenant à pacifier le pays, récupérèrent la ville. Le XIe /XVIIIe siècle fut marqué par deux faits. A l’intérieur, Sousse fut profondément secouée par les luttes intestines qui mirent au prises les frères Mohamed et Ali Bey de 1085/1675 à 1097/1686, puis Mourad III et son cousin Romdhane qui se réfugia à Sousse où il fut pourchassé et décapité en 1110/1699. A l’extérieur. Sousse participa, comme la plupart des villes côtières, à la Course qui sévissait alors dans toute la Méditerranée et fut à ce titre plusieurs fois l’objet de représailles de la part des Etats européens dont notamment la France et Venise. Au XIIe/XVIIIe siècle, lors de la rébellion d’Ali Pacha en 1140/1728, Sousse opta pour le camp de Hussein ibn Ali et fut le théâtre de plusieurs batailles, jusqu’à la victoire finale des Husseinites en 1171/1757. En reconnaissance, le bey Mohamed accorda à Sousse plusieurs droits et privilèges. Le voyageur Desfontaines qui à visité la Tunisie à la fin du XVIIIe la décrivait ainsi: «Les bazars sont propres et bien voûtés, les mosquées assez belles…L’affluence du peuple est si grande dans les rues que l’on a peine à y marcher…Les habitants sont forts honnêtes envers les chrétiens.On fabrique beaucoup de toiles qui se vendent à bon marché. Il se fait aussi à Sousse un commerce considérable de laines, de poteries, de souliers et d’étoffes à la mode du pays…»

E.Peylissier, dans son livre La régence de Tunis (1840-1841), disait d’elle:”Sousse est assez bien percée, les rues sont assez larges et les maisons peu élevées, de sorte qu’elle est bien éclairée et aérée, avantage que sont loin d’avoir toutes les villes de l’Orient. Deux à trois jolis minarets, la blancheur générale des édifices, au dessus desquels s’élévent ça et là quelques palmiers flexibles et élégants, lui donnent un aspect pittoresque.

    Au XIIe / XIXe siècle, lors de la révolte menée par Ali ibn Ghdhahum, elle se rangea du côté des rebelles. Après l’échec de l’insurrection, le général Ahmed Zarrouk, envoyé du bey, exerça une répression impitoyable sur Sousse qui ne cessa de perdre de son importance jusqu’au débarquement des troupes françaises en septembre 1881. Elle n’était alors qu’une bourgade de 8 000 habitants.

L’architecture soussienne

Les Aghlabites qui gouvernèrent l’Ifriqiya le long du IXème siècle furent de grands bâtisseurs. Ils dotèrent le pays de ses plus beaux monuments: la Grande Mosquée de Kairouan et celle de Tunis furent parmi les plus illustres réalisations.

Les ribats, les remparts et installations hydrauliques témoignent de leur œuvre considérable dans le domaine de l’architecture militaire et celui des travaux d’utilité publique.

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Sous le règne de cette dynastie, l’architecture ifriqiyenne, très imprégnée d’influence orientale, a acquis une grande maturité et une personnalité propre. Néanmoins cette architecture ne présentait pas la même uniformité que celle qui régnait à l’époque romaine en Afrique septentrionale.

On distingue des écoles régionales comme celle de Kairouan et du sahel qui, tout en s’insérant dans le cadre de l’architecture ifriqiyenne, présentent quelques aspects qui caractérisent chacune d’entre elles. C’est ainsi que l’école kairouanaise fut plus imprégnée d’influences mésopotamiennes en ce qui concerne les modes de construction, le décor et l’emploi de la brique cuite et du pisé. Par contre, l’architecture soussienne est représentative d’une école architecturale qu’on peut désigner par l’expression suivante: «L’Ecole architecturale des places- fortes côtières» (les thougours ) qui se caractérise par son aspect militaire et austère, elle nous rappelle l’architecture souterraine qui se manifeste dans quelques installations hydrauliques romaines mais aussi musulmanes à l’exemple de la citerne d’al Ramla.

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Cette architecture est très remarquée dans la région du Sahel tunisien et distingue les villes-ribats à l’exemple de Sousse, Monastir, Lamta et Mahdia. Ainsi, le prototype du ribat a joué un rôle dominant dans l’élaboration de l’architecture soussienne. Son ancienneté, sa spiritualité et le prestige qu’il devait à la sainteté de ses habitants, moines guerriers, ont fait qu’il acquiert, la valeur d’un modèle dont l’influence a été assez puissante. C’est ainsi que les particularités constructives de la salle de prières du ribat, qu’il devait essentiellement aux fonctions militaires de l’ouvrage, ont été adoptées par les autres mosquées de la ville (bou Ftata et la Grande Mosquée).

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Cette architecture, tout en pierre, se caractérise par la présence de voûtes en berceau et de piliers sur lesquels ces voûtes retombent, qui constituent autant de traits originaux que l’on ne rencontre pas dans les mosquées contemporaines de Kairouan ou de Tunis, restées attachées à la tradition médinoise des salles hypostyles couvertes de plafonds en bois.

Les couvertures en moellons épargnent ainsi à la ville les incendies que pourraient provoquer les envahisseurs. Les parois internes dont la disposition est toujours perpendiculaire aux murs extérieurs des différents édifices publics résistent aux tentatives de défoncement de la part des ennemis.

Cette architecture austère est exceptionnellement égayée par quelques décors et sculptures qui concernent surtout les mihrabs et les coupoles des grandes mosquées.

Mais dès la fin du Xème siècle, Sousse a commencé à perdre sa vocation de ville ribat et a développé une architecture plus élaborée et mieux garnie en motifs décoratifs diversifiés, à l’exemple de Qubbat Bin Qhaoui et la Mosquée Sidi Ali Ammar.

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La Grande Mosquée

La Grande Mosquée de Sousse fut édifiée par le prince aghlabide Abou el-Abbas Mohamed en 236/851. Elle a la forme d’un quadrilatère (59m x 51m ) et se compose d’une salle de prière précédée d’une cour. Cette dernière, plus large que profonde ( 41m x 26m ), bordée de portiques sur trois côtés, date également de l’époque aghlabide. Le quatrième portique, situé au –devant de la salle de prière, est une adjonction qui remonte probablement au Ve / XIe siècle, mais elle fut complètement restaurée en 1085 / 1675.

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En haut de la façade du portique court une inscription coufique mentionnant le nom de Moudam, l’affranchi chargé par le prince de superviser les travaux. Cette inscription est la plus ancienne frise épigraphique décorant la cour d’une mosquée qui nous soit parvenue.

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Contrairement à la majorité des mosquées cathédrales tunisienne, celle de Sousse ne comporte pas de minaret; cette absence peut s’expliquer par la proximité de la tour vigie du ribat. Néanmoins, l’appel à la prière se faisait du haut de la tour d’angle nord-est qui est surmontée d’un édicule à coupole datable de l’époque ziride ( Ve / XI e siècle).

La salle hypostyle comporte 13 nefs et 6 travées. Avec la nef médiane, plus large que les nefs latérales, et la coupole devant le mihrab, elle reprend la disposition en T de la mosquée de Oqba à Kairouan, mais elle en diffère par son architecture. Les nefs sont couvertes non pas de plafonds mais de voûtes en moellons que renforcent des arcs doubleaux en plein cintre reposant sur des piliers robustes de plan en croix. Cette salle de prière semble être passée par trois étapes. Il est probable que Abou el-Abbas Mohamed ait procédé à l’agrandissement de l’oratoire de la casbah de Ziyadat Allah pour obtenir une salle à 13 nefs et 3 travées, couvertes de voûtes en berceaux.

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Les trois travées du fond, couverte en voûtes d’arêtes, furent rajoutées par Ibrahim II en 247/862. Le mihrab, quant à lui, est d’époque ziride, comme l’attestent la décoration du cul-de four par une série de niches à fond semi-cylindrique et la présence de bagues à inscriptions coufiques fleuries sur les colonnes qui flanquent le mihrab. Ces motifs architecturaux et décoratifs sont hérités du répertoire ziride.

La salle de prière est surmontée au niveau de la nef médiane de deux coupoles.la coupole Ziride, au-devant du mihrab actuel, est simple et austère;elle est montée d’une calotte hémisphérique posée directement sur un tambour carré .L’intérieur du dôme révèle l’emploi de trompes dénuées de tout décor et circonscrites de voussures reliées entre elles par des arcatures. La seconde coupole qui précédait le mihrab de Abou El-Abbas, située au niveau de la quatrième travée , partant du mihrab actuel ,reprend le principe de la construction des aghlabides de l’école de Kairouan. La calotte circulaire lisse coiffe un tambour octogonal sur trompe en coquilles s’inscrivant dans deux arcs reposant sur des petits piliers en saillie, eux-mêmes supportés par des corbelets. Des arcs outrepassées appareillés et dont le fond est percé d’ouvertures relient les trompes entre elles. Au-dessus se développe un bandeau épigraphique de style coufique.l’ensemble repose sur des tympans sculptés de répertoire décoratif kairouanais .

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Le Ribat

Face à la Grande Mosquée se trouve le Ribât. Cette forteresse monastère fut sans doute fondée au début du VIIIème siècle, mais complètement réaménagée par Zyadat-allah I, au sein d’Al Qasr al- Kabir ( La grande forteresse ) qu’il édifia en 206H /821 ap. J.c.

Cet acte est attesté par une inscription lapidaire en écriture coufique en creux qui se trouve actuellement à l’entrée de la tour vigie,alors qu’elle devait figurer à l’intrados de l’arc de la porte d’entrée. Cette plaque commémorative se référe aux noms du prince aghlabite et de son affranchi Masrour qui a supervisé les travaux. Elle comporte l’expression suivante:”Au nom d’Allah, le Clément, le Misécordieux. La bénédiction vient d’Allah. C’est ce qu’a ordonné de bâtir le prince Ziyadat Allah, fils d’Ibrahim, qu’Allah prolonge sa vie, par les soins de Masrour Al-Fata, son affranchi dans l’année 206.Fais moi descendre dans un lieu béni, ô toi le meilleur des guides”.

La garnison était composée d’une cinquantaine de moines guerriers prêts au sacrifice suprême qui est celui du djihad. Cette particularité confère à cet ouvrage militaire un caractère religieux qui se traduit d’une façon manifeste dans l’austérité du bâtiment, l’exiguïté des chambres et le choix du plan. En effet, le Ribat dessine un carré gauche de 36m de côté, bâti en pierres et surmontés de merlons arrondis,répertoriés en Ifriqiya dés l’époque byzantine. Il est pourvu aux angles de tours rondes sauf à l’angle S.E. où s’élève un minaret circulaire d’une superbe beauté et dont la base est carrée. Il s’inspire du prototype des minarets abbassides qui s’est répandu au Maghreb à partir de la fin du VIIIème siècle.

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Au milieu des courtines figurent des tours semi-circulaires sauf du côté sud où s’élève un porche rectangulaire qui précède l’unique entrée du fortin. Cette entrée directe a précédé les entrées en chicanes attestées en Ifriqiyya à partir du IXème siècle, elle semble s’inspirer des entrées des palais abbassides d’Ukhaydhar et de Atshan qui ont beaucoup influencé l’architecture extérieure du Ribât de Sousse, d’ailleurs celui-ci constitue une reproduction du plan initial du Ribât de Monastir, fondé par Harthama auteur de plusieurs autres ouvrages militaires analogues sur le front oriental.

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Le porche du Ribât est surmonté d’un dispositif de défense formé par un ensemble de manchicoulis constitués par des fentes parallèles en pierre. Ces assommoirs sont surmontés par un édicule à coupole sur trompes, en pierre de taille, qui constitue le plus ancien spécimen de son genre qui nous soit parvenu; il permet d’étudier l’évolution de ce prototype de coupole venu d’orient, et adopté par l’Ifriqiya au VIIIème siècle; il atteignit sa maturité avec la coupole du mihrab de la grande Mosquée de Kairouan.

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La coupole du Ribât de Sousse constitue une étape intermédiaire qui se distingue par l’absence de la zone du tambour et le passage directement de l’octogone ( zone des trompes à la calotte circulaire).

Du porche, on accède à un vestibule carré couvert d’une voûte d’arête bien appareillée qui semble confirmer la survivance de certaines traditions byzantines et romaines. Il s’agit d’une véritable voûte sur”croisés d’ogives”composée de quatre nervures en pierre taillée,jouant le rôle de support et qui butent sur une clef carrée.

Le remplissage des quartiers est fait de moellons. De part et d’autre du vestibule se trouvent deux iwans( élément structral en forme de vaste conque à encadrement, propre aux édifices persans) dont les murs sont défoncés de niches qui devraient servir pour l’éclairage en tant qu’armoirs.

Les grands arcs de tête des deux iwans sont surmontés de deux cartouches carrées sur lesquels étaient écrits en rouge les premiers mots du verset coranique dit du trône qu’on récite au moment du danger et pour écarter les forces du mal.

Dans le porche et le vestibule figurent plusieurs éléments architecturaux antiques rémployés surtout des colonnesde marbre, des corbeaux byzantins sculptés d’une feuille d’acanthe et de beaux chapiteaux d’une très belle facture.

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La cour au centre est entourée de quatre galeries dont les arcades reposent sur des piliers en pierre de taille que couvre une série de voûtes d’arête et en berceau. Les ailes nord et est ont été refaites en 1725.Le rez–de chaussée est constitué de 33 cellules exiguës, couvertes de voûtes en berceau faites en moellons. On accède au premier étage grâce à un escalier qui débouche sur une allée qu’entourent des cellules de tous les côtés sauf à la partie sud qui est réservée à la salle de prière. Celle-ci est constituée de onze nefs et de deux travées. De forme plus large que profonde, elle est couverte de voûtes en berceau dont les arcs en plein ceintre ou en anse de panier reposent sur des pilierscruciformes en moellons.

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Le mihrab est surmonté d’un arc en plein ceintre reposant sur des colonnes et des bases antiques rémployées. La niche du mihrab, de forme cylindrique est faite en pierres taillées reliées par des rubans en chaux grasse mélangées à du plâtre qui constituent le seul décor d’ornementation à côté d’un frise formée de carrés sur pointe qui orne le milieu de la niche.

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Remarquons que le mihrab est coiffé de quatre losanges en défoncé qui nous rappellent le décor qui surmonte une porte aghlabide de la grande mosquée de Kairouan. D’habitud ce motif qui dénote des influences mésopotamiennes certaines est exécuté en briques cuites.

Le mur de la qibla qui est aussi le rempart d’enceinte est percé d’archers, les priants peuvent ainsi se transformer à tout moment en guerriers pour défendre le Ribât. Nul trait ne peut exprimer d’une façon plus éloquente le caractère mixte du Ribat: institution à la fois religieuse et militaire.

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Enfin on accéde aux terrasses où se trouve le chemin de ronde par un escalier. A ce niveau les tours abritent des chambres dont la fonction nous est inconnue, mais qui devraient servir à garder les armes et les munitions.

A la fin de la confrontation entre les deux rives de la méditerranée, le ribat perdit sa vocation militaire et se transforme en lien d’enseignement et de propagation des sciences religieuses. D’ailleurs les plans des medersas tunisiennes s’inspire profondément de celui des ribats.

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La Qasbah

A l’époque moderne certaines parties des remparts ont été reprises afin de pouvoir accueillir des pièces d’atillerie. A l’angle S.O se dresse la Qasbha qui fut édifiée, en 236H/ 850 ap J.C, par le prince aghlabite Abou al Abbas Mohamed; cette forteresse abritait la garnison militaire et le siège du gouverneur. La citadelle fut maintes fois remaniée du IX jusqu’à l’époque contemporaine, mais la partie la plus ancienne est certainement le manar de khalaf, l’affranchi du prince aghlabite, qui date de la fondation de la Qasbha elle même.

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Cette tour à signaux, de 30m de hauteur, présente des analogies certaines avec le minaret de la Grande Mosquée de Kairouan dont elle s’inspire très nettement. Ce manar offre un autre exemple non moins éloquent de la diffusion de l’école architecturale Kairouanaise dans la région du sahel. Formée de deux étages seulement, on y accède par un escalier aménagé dans l’épaisseur du mur, le noyau central était meublé par quatre chambres superposées et voûtées de différentes manières. Cette disposition nullement attestée auparavant dans l’art musulman servira d’exemple aux architectes des grands minarets almohades.

Remarquons que l’édification de la tour de khalaf permet un meilleur contrôle du littoral maritime par rapport à ce que le minaret du ribat offrait; en effet alors que celui-ci se trouve à 27m au dessus du niveau de la mer, le niveau de la tour de khalaf est à 77m permettant ainsi d’améliorer la portée du rayon visuel à plus de 13Km.

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Qoubba Bin El-Qhaoui

Cet édifice fort curieux est datable du Ve / XIe siècle. Il s’agit vraisemblablement d’un monument funéraire qui abritait le tombeau d’une personnalité religieuse ou politique de la ville. Le porche d’entrée est formé d’une porte rectangulaire appareillée, surmontée d’une coquille inscrite dans un arc polylobé, s’ouvrant sur trois voussures outrepassées encadrées par une corniche en dents de scie. Des niches à fond plat ou semi-cylindriques meublent les écoinçons. A droite, 8 niches en forme de mihrab embellissent la façade du mur extérieur au-dessus duquel est érigée la coupole. Ce décor n’est pas sans rappeler celui de la façade latérale de la grande mosquée de Sfax d’époque Ziride ( fin IVe / Xe siècle ).

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L’intérieur de l’édifice est formé d’une salle carrée couverte d’une voûte à cannelure rayonnantes. Des trompes en coquilles à voussures établissent la transition entre la coupole et la base carrée. Elles sont reliées entre elles par des défoncements à triples voussures. On notera l’évidente analogie que présente cette coupole avec le monument funéraire appelé Qoubba des Banou Khourassan ( Ve / fin du XIe siècle ).

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Extérieurement, la calotte est ornée de sillons qui s’élèvent en zigzags de la base au sommet. Ce décor évoque celui de certaines coupoles almoravides, notamment celle de la Qaraouiyine de Fès, celle de Marrakech, ainsi que la coupole de la mosquée de Sidi Marwan, à Bône (Annaba) en Algérie , édifiée en 424 / 1033. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un monument du Ve /XIe siècle, mais dont l’origine de certains éléments décoratifs, surtout les sillons en forme de Z, reste obscure. A une date relativement récente, très probablement au XIe/ XVIIe ou au XIIe / XVIIIe siècle, un caravansérail a été ajouté à l’édifice, il fut complètement rénové au cours des années 80 et abrite actuellement le musée municipal des Arts et Traditions Populaires.

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La Mosquée de Bouftata

Une belle inscription coufique sculptée en relief sur la façade de l’oratoire permet d’en attribuer la construction au prince aghlabide Abou Iqal el-Aghlab, qui a régné de 223/838 à 226/841.

L’oratoire est précédé d’une galerie voûtée en berceau dont la façade est défoncée par trois arcs outrepassés. Cette disposition est presque unique dans l’architecture ifriqiyenne de la haute époque.

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La salle de prière, presque carrée ( 7,85 x 7,70m ), est divisée en 3 nefs et 3 travées; elle est couverte de voûtes en berceau qui supporte des arcs-doubleaux transversaux retombant sur des piliers cruciformes.

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Le principe des oratoires à 3 nefs fut partout adopté dans le monde musulman de l’Atlantique jusqu’en Afghanistan sans qu’on puisse en suivre l’évolution historique. La mosquée Bouftata constitue un des plus anciens exemples qui nous soit parvenus. Cet oratoire, bien qu’il fût une fondation princière, est dépourvu de tout décor qui puisse distraire l’œil. Le choix d’une telle architecture austère semble ainsi refléter une politique officielle dans l’urbanisation de Sousse, marquée par un aspect défensif.

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L’architecte de cette mosquée paraît élaborer les formules qui vont être appliquées avec plus d’ampleur par l’architecte de la Grande Mosquée édifiée une dizaine d’années plus tard.

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La Mosquée de Sidi Ali Ammar

Le Masjed de Sidi Ali Ammar se distingue par sa façade sculptée qui rompt avec la sobriété de l’architecture soussienne de l’époque aghlabide. Il est constitué de deux registres:

Le registre inférieur est formé de trois arcs outrepassés dont les derniers claveaux ne dépassent pas les abaques des piliers, ce qui constitue un premier indice de datation du monument de la fin du IVe / Xe siècle. L’arc central, plus élaboré que les autres et disposant d’une clef en saillie, coïncide avec la porte d’entrée.Ce principe architectural se rencontre déjà à la façade de la mosquée des trois portes à kairouan et se proposera en Ifriqiya le long des siécles.

Le registre supérieur est formé de sept niches à fond plat ou semi-cylindrique: elles sont surmontées, soit d’arcs polylobés ou simples, soit de triangles. Des médaillons, comportant des motifs floraux et des étoiles à six branches, rappellent certains motifs du porches de la Grande Mosquée de Mahdia. L’ensemble est coiffé d’une moulure en dents de scie, déjà rencontrée dans la coupole du mihrab aghlabide de la Grande Mosquée de Sousse. Le décor de la façade de la mosquée de Sidi Ali Ammar est très caractéristique du répertoire fatimo-ziride, déjà attesté dans la façade orientale de la Grande Mosquée de Sfax ainsi que dans la coupole ziride de la Grande Mosquée de Tunis. Tout semble prouver que cette mosquée fut édifiée entre le milieu du IVe / Xe siècle et le début du Ve / XIe siècle.

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A l’intérieur, tout porte à croire que la maison d’habitation du Cheikh Ali Ammar a été transformée en salle de priére. Deux chambres adjacentes furent réunies en perçant un grand arc dans la paroi commune. La chambre orientale plus grande que l’autre est d’une superficie de 30m2 (10m x 3 m ). Elle est couverte d’une voûte en berceau dont les deux faces latérales sont voûtées en demi arc aveugle. Ce type de couverture est très peu usité en Tunisie. La chambre occidentale de forme carrée est couverte d’une voûte d’arête.

Les bassins de Moureddine

Les bassins de Moureddine se trouvent en bordure de la route n°17 qui relie Sousse à Moureddine, à 5 kilomètres 200 au sud-ouest de Sousse. Ils occupaient le fond d’une grande clairière en dépression, de la forêt d’oliviers dominée, au S.E par une colline, cotée 62, dont le revers N.O constitue la surface versante servant d’impluvium. Actuellement, ils se trouvent au milieu d’un quartier résidentiel et ils sont très menacés par les constructions environnantes.

A l’exemple des bassins des aghlabites à Kairouan, l’appareil comprend un bassin de décantation, un bassin de réserve et une citerne de puisage ; les deux bassins sont ouverts à l’air libre ; la citerne est une chambre couverte.

Le bassin de décantation est construit sur un plan circulaire : cercle intérieur de 5 mètres de diamètre, cercle extérieur de 6m 30 (épaisseur des parois 0m65).

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Il s’appuie au Grand Bassin par l’un des côtés du polygone périphérique de celui-ci. Sur toute la longueur de sa partie non appuyée, la paroi est soutenue, extérieurement, par six contreforts massifs qui sont, comme à Kairouan, des demi-   cylindres, coiffés de demi-sphères. Le rayon du cercle directeur de ces cylindres est de 0m 90.

Deux des contreforts extérieurs sont seulement des quarts de cylindre avec des quarts de sphère ; ils correspondent à des contreforts complets coupés en deux par un plan longitudinal. Ces quarts de cylindre marquent l’entrée du chenal conduisant au bassin les eaux de ruissellement de la surface versante.

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Intérieurement, le petit bassin comporte quatre contreforts identiques, comme forme et comme dimensions, à ceux de l’extérieur. Deux des contreforts intérieurs sont placés aux naissances de l’arc qui s’appuie sur le Grand Bassin. Les deux autres sont disposés en face des contreforts extérieurs voisins de l’entrée du bassin.

La profondeur du petit bassin est de 7-9 mètres au-dessous du niveau actuel du sol. Elle est actuellement masquée par les dépôts qui comblent la cavité.

Le petit bassin aurait donc eu une contenance de l’ordre de 500 mètres cubes.

Le passage de l’eau du petit bassin au Grand Bassin, se fait par une fente de communication de 1m40 de largeur.

Le Grand Bassin de stockage est circonscrit par un mur polygonal comportant 14 côtés.

Le rayon du cercle inscrit est de 18 mètres ; celui du cercle circonscrit de 19m30.

Chaque dièdre est consolidé par un contrefort intérieur et un contrefort extérieur, les deux contreforts étant opposés.

Le grand bassin aurait une capacité de près de 2.300 mètres cubes.

Le citerneau de puisage est une chambre rectangulaire dont les dimensions intérieures sont de 6m sur 2m50. Elle est couverte d’une voûte en berceau sur laquelle est établie une terrasse qui était percée d’orifices de puisage.

Il devait donc pouvoir contenir plus de 150 mètres cubes.

Au total, l’installation réalisée par les trois bassins de Moureddine pouvait représenter, une fois remplie, une réserve d’environ 3.000 mètres cubes d’eau.

La Citerne de la Sofra

Selon al-Maliki, l’émir aghlabide Ibrahim II avait amené l’eau, au moyen d’une conduite, à une «cave très ancienne» située au centre de la ville qui servait de prison. Cette cave en question est sans aucun doute, la grande citerne de la Sofra, qui est parvenue intacte jusqu’à nous. Elle est située effectivement au milieu de la vieille ville, étant exactement équidistante des remparts ouest et est.

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La métrologie prouve que cet ouvrage est antérieur à l’époque musulmane. La longueur hors-œuvre de cette citerne rectangulaire est de 100 pieds romains, soit 29 mètres 50, et la largeur de 80 pieds. Or le pied musulman du IXè siècle, qui dérive de la coudée abbaside a une valeur de 0 mètre 42.

Le réservoir est couvert de cinq voûtes en berceau, reposant par l’intermédiaire d’arcs sur des piliers carrés. L’ensemble des parois et le radier sont recouverts d’un enduit étanche comportant une forte proportion de cendres et de charbon de bois. Au sommet de certaines parois, on note la présence de niches, qui sont probablement d’anciennes ouvertures d’éclairage rebouchées. Un escalier de descente à son point de départ à l’angle nord-est, près d’un citerneau de puisage à orifice circulaire unique. Mais les voûtes sont percées de plusieurs autres regards de puisage carrés, comme c’est le cas à Kairouan dans les citernes de puisage du grand bassin des Aghlabides.

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Le volume d’eau que pouvait contenir la grande citerne approche de 3000m3. Les ouvertures, rebouchées par la suite, avaient servi à l’éclairage lorsque cette citerne tenait lieu de prison. A Mahdiya, des citernes avaient servi également à un pareil usage.

Le mode de construction du réservoir de la Sofra n’est pas conforme aux habitudes romaines de l’époque impériale. Toute la partie haute (voûtes en pierre) a certainement été refaite par les Aghlabides.

Les enduits étanchés n’appartiennent pas à une haute époque musulmane. Ils proviennent sans doute d’une restauration qui n’est par antérieure au XIe siècle.

On pense d’après les premières investigations que cette citerne est alimentée en eau, en partie grâce à la nappe phréatique qui se trouve à un niveau très proche, mais le plus probable, comme le laisse penser le texte d’al-Malki, elle était approvisionnée grâce à un aqueduc, construit à l’époque aghlabite qui se trouvait sans doute à Moureddine, soit à 10 kilomètres environ de Sousse. Cette canalisation devait être comparable à celle que construisirent les romains pour amener à Hadrumète l’eau de l’oued Kharrouf, et qui mesurait 4 kilomètres 250.

Medersa El-Zaqqaq

Il s’agit d’un complexe cultuel formé d’une medersa, d’une mosquée et d’une chambre funéraire .

Le monument tire son nom de celui d’un homme pieux qui a vécu au cours du IV e /X e siècle et qui aurait été inhumé dans sa propre maison; cette dernière fut aménagée à une époque ultérieure en une voûte d’arête mène à une cour à portiques bordée de chambres pour étudiants sur trois côtés; la partie sud fut complètement détruite lors des bombardements de 1943. la coupole du mausolée, érigée à l’angle nord-est, date sans doute de l’époque husseinite ( XII e / XVIII e – XIII e / XIX e siècle ). Intérieurement, le tambour carré porte aux angles des trompes en coquilles, inscrites dans des arcs polylobés. La calotte en tubes de poterie est une forme très fréquente dans la région du Sahel tunisien. A l’angle nord-ouest se dresse un minaret octogonal de type ottoman (XII e / XVIII e ); il est formé de trois registres de niches plates pourvues d’arcs polylobés revêtus de carreaux de faïence. Il est datable du XII e / XVIII e siècle.

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Dar al Charaa

Ce monument doit son nom au rôle juridique qu’il a joué dans la ville de Sousse. Cet édifice qui se trouve approximité de Dar El Ga ï d est en fait l’ancien tribunal charaique de la ville, présidé par un «Cadhi»(magistrat). On y accéde par un escalier qui méne à une cour carrée.

A droite, on trouve l’ancienne salle d’audience du Cadhi.

A gauche, se trouve une salle de prière dont les voûtes reposent sur des chapiteaux et les colonnes sont réemployées.

Actuellement, ce monument qui est complétement restauré, est devenu un centre culturel pour les jeunes de la ville.

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Ali DABBAGHI
Ali DABBAGHI

Ingénieur Général spécialiste des systèmes d'information et de communication, مهندس عام في نظم المعلومات والاتصالات General Engineer information and communication systems

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