Dougga

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Présentation

Témoins de plus de vingt-cinq siècles d’histoire, les vestiges de Dougga sont considérés parmi les plus spectaculaires non seulement en Tunisie mais aussi dans tout le Maghreb.
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Localisation et situation géographique:

Située au nord-ouest de la Tunisie, dans un pays de montagnes où la température est relativement plus fraîche et où, dans une succession de vallons et de plateaux étagés, le sol est varié et généreux. Elle est bâtie sur un plateau protégé à l’est et au nord-est par une falaise abrupte et au sud par des pentes rapides dominant la riche vallée de l’oued Khalled. Thugga est née de la conjugaison des facteurs indispensables à la naissance d’une agglomération antique: site protégé, position facile à défendre, matériaux de construction à portée de main, sources abondantes et terre fertile à cultiver.

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Comment s’y rendre à partir de Tunis?

Le site est à 106 km environ au sud-ouest de Tunis. Pour s’y rendre, il faut prendre la route GP 5 (Grand parcours n°5 reliant Tunis à la ville du Kef) –et bientôt l’autoroute Tunis-Oued Zarga jusqu’au village de Téboursouk.
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Les vestiges sont annoncés de loin au visiteur par les colonnes remontées de la façade du temple de Baal-Hamon Saturne qui après les travaux de restauration du début du siècle dernier marquent la topographie du site en dominant de leur hauteur retrouvée la vallée de l’oued Khalled.
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La découverte du site

Visitée déjà en 1631 par Thomas d’Arcos, provençal d’origine espagnole, capturé par les corsaires et vendu à un riche marchand de Tunis avant de se racheter et de se convertir à l’Islam, Dougga qui abritait à cette époque un petit hameau agricole, allait devenir à partir du début du XVIIIe siècle l’un des sites archéologiques tunisiens les plus fréquentés par les voyageurs européens. Les recherches commencées au lendemain du protectorat français en 1881 et menées depuis à un rythme plus ou moins soutenu n’ont permis à ce jour que la fouille du tiers du site environ. Elles ont donné lieu à la mise au jour d’un grand nombre de monuments de différentes époques et d’une grande variété. Bon nombre d’entre eux sont uniques en leur genre et font de Dougga un site exceptionnel.

 Les potentialités du site

Les vestiges de cette cité qui a abrité au moment de sa plus grande extension une population urbaine estimée à environ 5000 habitants (10.000 habitants si l’on compte ceux qui résidaient sur son exigu territoire), couvrent une superficie totale d’environ 70 ha.

Dougga peut aussi se prévaloir de posséder une collection épigraphique d’une valeur exceptionnelle. Riche de plus de 2000 inscriptions libyques, puniques, néo-puniques grecques et latines, cette collection est d’un apport décisif tant pour le déchiffrement de l’écriture libyque que pour la connaissance de l’organisation sociale et de la vie municipale des Numides, ainsi que pour la compréhension de certains aspects demeurés obscurs de l’histoire de la politique coloniale de Rome et de l’organisation municipale de ses provinces.

À cela s’ajoute une importante collection de mosaïques d’époque romaine dont plus d’une vingtaine sont aujourd’hui soit exposées dans les salles soit conservées dans les réserves du Musée National du Bardo à Tunis. Ces mosaïques figurent différents thèmes de la vie quotidienne (spectacles, beuveries, dieux, déesses…) ainsi que quelques épisodes mythologiques. Ces représentations aident à imaginer et à mieux connaître la mentalité des Thuggenses.

La mise en valeur du site: le Projet présidentiel de Parc Archéologique National

Le 21 juillet 1991 est désormais pour Dougga une date marquée d’une pierre blanche: ce jour-là, en effet, à Carthage, lors d’un Conseil Ministériel, fut prise la décision d’aménager le site de Dougga en un Parc Archéologique National.

Cette décision vise à atteindre trois objectifs majeurs:
  • Assurer de manière durable la protection et la sauvegarde de ce site insigne et de son environnement naturel.
  • Relancer et développer les études scientifiques du site.
  • Aménager et mettre en valeur le site et faire de Dougga une étape principale du tourisme culturel et un vecteur de développement durable.
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Histoire

Thugga (Dougga), de l’agglomération numide à la ville africo-romaine

N’ayant pas l’importance de Carthage, les sources littéraires n’ont gardé aucun écho de la fondation de Thugga. C’est dans l’anonymat total qu’elle est née sur le flanc d’un plateau qui domine la riche plaine de l’oued Khalled où passera, des siècles plus tard, la grande artère de la province romaine pour relier Carthage aux quartiers généraux successifs de l’armée romaine d’Afrique (Ammaedara / Haïdra en Tunisie, Theveste / Tébessa et Lambaesis / Tazoult en Algérie). Le plateau présente au nord un côté abrupt et descend en pente douce vers l’ouest, et en pente rapide vers le sud–est avec une dénivellation de plus de cent mètres sur une distance qui n’excède pas les 750 m. La date de fondation de l’agglomération, qui n’est pas encore connue avec précision, ne doit pas être postérieure à la fin du VIe siècle avant J.– C., comme cela commence à être établi par les recherches et les prospections en cours pour la plupart des cités antiques de la moyenne vallée de la Majrada ( l’antique Bagrada) et du Haut-Tell tunisien.

I-Première capitale du royaume Massyle?

Diodore de Sicile (Bibliothèque historique, XX, 57, 4.) nous apprend qu’à l’époque de l’expédition d’Agathocle en Afrique Toccaï / Thugga, l’une des premières villes de l’intérieur des terres prises par Eumachos, lieutenant du tyran de Syracuse, était une “ville d’une belle grandeur”. Sous la plume d’un auteur grec, cette description, bien que très laconique, est suffisante pour supposer que l’agglomération devait être l’une des plus importantes de la région. Cette importance a amené certains savants modernes à l’identifier comme la première capitale du royaume Massyle. Selon d’autres, elle serait même le chef-lieu de la grande circonscription punique de la Tusca, qui englobait une cinquantaine de cités comme l’affirme Appien (Histoire romaine, VIII, 68, cf. S. Gsell, Histoire ancienne de l’Afrique du Nord, V, p. 263-264.).

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L’état des connaissances des vestiges numides:

    De l’urbanisme de l’agglomération numide nous connaissons à l’état actuel des fouilles et études:

  • des vestiges de nature religieuse
  • différents types de monuments funéraires
  • et des vestiges d’habitat.

Image Plan du site

– Les vestiges religieux:

– Sanctuaire de Baal Hammon

    Des traces d’un lieu de culte consacré à Baal Hammon ont été retrouvées sous les niveaux du temple de Saturne de l’époque romaine (monument n°1 sur le plan) au nord-est du site où des stèles votives portant des inscriptions en néo-punique et en grec ont été trouvées dans des favissae (fosses), et en remploi dans les murs d’enceinte du sanctuaire de l’époque romaine. On a de même mis au jour du matériel votif datable du milieu du IIe siècle avant J.-C. C’est ce qui a permis de déduire qu’un premier sanctuaire était aménagé à cet endroit. Ce premier lieu de culte se présentait sous l’aspect d’une aire à ciel ouvert où se déroulaient les sacrifices et où étaient placés les ex-voto qui en éternisaient le souvenir. Au début du règne de Septime Sévère (193-211 après J.-C.), ce premier sanctuaire fut remblayé sous 2m de terre.

 – Le sanctuaire de Massinissa:    

Dédié au roi numide Massinissa (148 avant J.-C.) et construit en 139 avant J.-C., ce sanctuaire, (maqdes) (n°14) est situé dans le périmètre de la place publique de l’époque romaine à l’ouest du capitole.

– Les monuments funéraires:

Les monuments funéraires sont situés aux lisières nord et sud du site.

Au nord se trouvent:

  • une nécropole dolménique(n°41)
  • et des tombes tours et des bazinas (n°42).

Au sud est situé :

  • le fameux mausolée libyco-punique (n°54).

-Les vestiges d’habitat

Leurs traces ont été identifiées :
– au sud-est du forum, sous le niveau des gradins du petit théâtre cultuel du sanctuaire édifié par les Gabinii (n°9) au début du IIe s. après J.-C., où ont été retrouvées des structures d’un habitat datant du IIe s. avant J.-C.;
– dans les structures de la maison de Dionysos et d’Ulysse (n°27) où on a identifié des parties qui remontent à l’époque numide;
– sous le niveau de la maison du trifolium (n°47), des couches d’occupation pré-romaine ont été reconnues;
– de même, dans le secteur du mausolée lybico-punique (n°54), un monument à base circulaire, construit en pierres sèches et couronné par une voûte en encorbellement qui présente une ouverture en son milieu. Le monument se trouve presque en totalité sous le niveau de la rue antique qui le longe à l’Est. Sa fouille qui est toujours en cours a permis d’explorer jusqu’ici sa partie supérieure sur une profondeur de plus de 5m. Ce monument, pour lequel il se révèle qu’il n’existe pas de parallèle dans l’archéologie numide et dont la fonction n’est pas encore précisée mais qui semble plutôt funéraire, paraît de construction plus ancienne que le mausolée. S’il se révèle, comme il semble, être un type nouveau de sépulture, il viendra confirmer ce que l’existence d’un habitat d’époque numide sous la maison du trifolium permet de supposer sans grand risque d’erreur, à savoir que le mausolée a été édifié dans une nécropole urbaine et non pas en pleine campagne.
Dans la zone du forum ont été découverts des fragments de frontons de petits monuments cultuels et des éléments de décoration architecturale qui devaient provenir de monuments publics de la ville.
À ces données de l’archéologie, s’ajoute une importante collection d’inscriptions libyques, grecques, puniques et bilingues en libyque et en punique qui témoignent du niveau de développement culturel atteint par la cité au cours des IIIe et II e siècles avant J.-C. Parmi les inscriptions bilingues (libyque et punique) il y en a une qui fut trouvée en 1904 au cours des fouilles effectuées dans le secteur au sud-ouest du forum et qui mentionne le maqdes (temple) de Massinissa, construit en l’an 10 du règne de Micipsa, soit en 139 avant J.-C.. Il s’agit-là de l’unique inscription libyque datée connue à ce jour. Quant aux autres parties du sanctuaire mentionné que l’on s’accordait à placer dans le secteur situé au nord de la place du forum, ils viennent tout récemment d’être localisés dans l’angle nord de cette place publique.
L’ensemble de ces données apporte un éclairage totalement nouveau et invite à reconsidérer l’idée que l’on se faisait jusqu’ici de la topographie et de l’organisation de l’agglomération numide. Elles démontrent que, contrairement à l’opinion de L. Poinssot et de ses successeurs, l’espace occupé par l’agglomération ne s’est pas limité à la seule partie haute du plateau, mais qu’il s’était étendu jusqu’au secteur du mausolée libyco-punique. Celui-ci n’a pas été érigé en pleine campagne; mais il se trouvait englobé dans une nécropole urbaine. Ainsi, à l’époque royale, l’agglomération de Toccaï / Thugga apparaît avoir sensiblement atteint l’étendue qu’elle va couvrir en pleine époque romaine.

 II- Époque romaine: le temps de la coexistence

La période romaine a commencé à Thuggaen 46 avant J.-C. au lendemain de la défaite du roi numide Juba 1er et la transformation de son royaume en une nouvelle province romaine en Afrique: la prouincia Africa noua. La cité n’a pas été détruite, ni ses habitants chassés. Elle a vu toutefois peu de temps après, dès le règne de Tibère (14-37 après J.-C.), l’installation sur son territoire d’une communauté de colons dépendant de la colonie romaine de Carthage qui venait d’être refondée depuis peu. Ainsi, pendant plus de deux siècles et demi vont coexister dans la même ville et sur un même territoire, deux communautés juridiquement distinctes, l’une composée des habitants autochtones et organisée dans le cadre d’une civitas pérégrine et l’autre formée de colons romains et organisée dans le cadre d’un pagus. Elles allaient participer toutes les deux au même titre au développement et à l’épanouissement de la cité. Deux civilisations, celle punico-numide des autochtones et celle gréco-latine des colons romains vont s’interpénétrer et ainsi donner naissance à une culture que l’on pourrait qualifier de “africo-romaine”. Au lendemain de la colonisation romaine, les autochtones n’ont pas, en effet, renoncé comme par enchantement à leur mode de vie, à leur langue, à leurs dieux, etc… De leur côté, les nouveaux venus ne sont pas arrivés les mains vides. Ils ont apporté avec eux leur langue, le latin devenu la langue officielle de la province, leurs dieux gréco-romains, leur mode de vie et leur modèle urbanistique. Peu à peu, le paysage urbain a commencé à être remodelé. De nouveaux types de monuments qui n’étaient pas connus dans l’architecture punique ou numide ont été introduits, comme par exemple les monuments de spectacle et de loisirs (théâtre n°5, cirque n°40, thermes publics n°21, 48 et 58….) les temples de type gréco-romain (n°10, 12…) ou les arcs( n°37 et 49), sans parler de l’aqueduc (n° 36), des citernes publiques (n°35, 38 et 56) ou des nymphées( n°33 et 55) et autres fontaines publiques (n°6 et 46). Pendant plus de deux siècles, la ville allait vivre au rythme incessant des chantiers de construction financés par les familles aisées des deux communautés dans leur vaniteuse course aux honneurs. Tout en gardant un urbanisme foncièrement numide, Thugga s’est ainsi trouvée dotée d’une parure monumentale à la romaine. À cet égard, elle constitue un exemple représentatif d’une cité du Maghreb sous les rois numides et durant les premiers siècles de l’Empire romain.
La création en 205 après J.-C. du municipe et la promotion de la cité au rang de colonie romaine en 261 après J.-C. sont venues marquer une étape décisive dans le rapprochement déjà ancien des deux communautés concrétisé par l’évolution de la parure urbaine. En effet, l’inégalité du statut juridique a été progressivement atténuée par l’octroi de la citoyenneté romaine à titre individuel aux membres les plus riches et les plus influents de la communauté autochtone ainsi que par les nombreux mariages mixtes qui n’ont pas manqué d’avoir lieu et qui ont largement contribué à mélanger les deux populations.
L’apogée de la prospérité a été atteint par Thugga sous le règne de la dynastie des Sévères (193-235 après J.-C.), période durant laquelle la cité a connu le maximum de son extension. Cette prospérité s’est maintenue, certainement avec moins d’éclat, durant tout le IVe siècle après J.-C., comme l’attestent les nombreux travaux de restauration réalisés à cette époque. En effet, comme pour le reste de la province, cette longue période n’a pas été à Thugga un moment que l’Histoire a retenu pour ses grandes réalisations architecturales. Ce qui importait le plus était de parvenir à maintenir en l’état le riche patrimoine monumental déjà existant. C’est pour cela qu’à l’exception de très rares nouvelles constructions qui répondaient plus à un souci pressant de manifestation d’allégeance à un nouveau maître qu’à un besoin réel, les toujours généreux actes d’évergétisme ont consisté surtout en des travaux de restauration des monuments qui commençaient à donner de sérieux signes de vieillesse. Cet esprit, devenu depuis longtemps chez les notables de Thugga presque une seconde nature, ne s’est pas éteint avec la fin de la domination romaine.

 III- L’époque tardive:

À un moment qui doit se situer vers la fin du IVe ou, au plus tard, au début du Ve siècle après J.-C., Thugga a cessé de mériter le nom de ville. Elle a commencé, en effet, à vivre la période de ce que l’on pourrait appeler la ruralisation des cités antiques du nord-ouest du pays. Ce phénomène, encore peu étudié mais dont les attestations archéologiques ne cessent de se multiplier, a intéressé presque la quasi totalité des agglomérations qui prospéraient dans ces contrées depuis l’époque numide. Il s’est caractérisé par la transformation progressive des villes en de simples bourgs ruraux avant de devenir pour de longs siècles de pauvres hameaux ou d’être purement et simplement désertées.
Les vestiges de cette époque identifiés jusqu’ici sont:
  • un monument funéraire: l’hypogée (n°4) qui est resté en usage au IVe siècle après J.C. comme l’attestent les nombreux sarcophages qui y ont été découverts.
  • et un monument religieux: église martyriale dite de Victoria (n°3) datable de la fin du IVe-début du Ve siècle après J.-C.
Pour la période suivante, c’est-à-dire le siècle durant lequel l’Afrique tomba sous la domination des Vandales (439-533), l’absence totale de témoignages sur Thugga, empêche de porter un jugement sur l’état dans lequel se trouvait l’agglomération. L’absence à partir de cette date de mention de représentant de sa communauté chrétienne dans les compte-rendus des nombreux conciles des évêques africains, peut être considérée comme un indice d’une régression de la vie urbaine et peut-être même d’une désertion d’une bonne partie de la population. Mais, ce qui est sûr, c’est que, durant la période byzantine (533-698), le rôle dévolu à Thugga dans le système défensif créé à la hâte par l’armée venue d’Orient, était presque nul comparé à celui assigné à des cités voisines comme Agbia (Borj Brahim), Thubursicum Bure (Téboursouk), ou Thignica (Aïn-Tounga). Les fortifications (n°16) qui y furent érigées sur ordre du généralissime Solomon et qui englobèrent le forum et le Capitole semblent beaucoup plus destinées à servir de refuge à la population civile que de camp à une armée chargée d’assurer la surveillance et la sécurité de la région. Avec la fin de la domination byzantine, s’est éteinte, comme elle née, dans l’anonymat total, une petite cité, après avoir vécu, pendant plus de dix siècles, sans ambition et sans gloire. La vie avait toutefois continué dans et sur les ruines. Les rares vestiges datant de cette période et qui ont échappé aux «pioches dressées» à ne s’arrêter qu’aux niveaux de la «bonne époque» (=le Haut-Empire romain), laissent supposer que toutes vie organisée n’avait pas pourtant totalement disparu. Mais il faut attendre des fouilles futures pour pouvoir écrire l’histoire de la Dougga médiévale.
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Site et territoire

    Dougga et son territoire: Un divorce qui a trop duré!
    L’histoire des relations du site de Dougga et de son territoire ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte en effet a plus d’un siècle. Ces relations ont commencé le jour où ces vestiges archéologiques dans lesquels et sur lesquels était installé depuis des lustres un petit bourg rural, ont commencé à susciter l’intérêt des explorateurs et des scientifiques européens et sont devenus ainsi un objet d’étude et de recherche. Préparé à partir du milieu du XVIIe siècle par les premiers explorateurs, ce moment qui scelle le sort de Dougga peut être situé peu de temps après l’établissement en 1881 du protectorat français sur le territoire de la Régence de Tunis.
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    Il s’est traduit sur le terrain par les premiers dégagements et les premières fouilles, ce qui a marqué le début d’une relation plus souvent conflictuelle qu’harmonieuse entre ce qui finira par devenir un site archéologique et son environnement humain.
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    Les raisons de ces relations tendues qui ont fini par engendrer avec le temps une situation de divorce consommé entre le site archéologique et la population locale peuvent être résumées comme suit:
    1.Tout d’abord, le fait que la population locale ne se reconnaissait pas dans ces vestiges sur le plan identitaire. Pour elle, ils ne sont pas les témoins de son histoire ou de celle de ses ancêtres. Ils sont par contre ceux d’une autre population et d’une autre civilisation qui ont disparu depuis très longtemps et avec lesquelles elle ne ressentait aucun lien.
    2.Ensuite, il faut donner toute sa valeur au fait que, soit par achat à l’amiable, soit par l’expropriation autoritaire, les recherches et les investigations se sont développées au détriment de l’espace d’habitat et de l’espace cultivé qui assurait à la population une de ses ressources de subsistance.
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    3.Enfin, cette dépossession progressive et inexorable dont le résultat le plus manifeste a été la transformation de Dougga d’un petit hameau agricole en un site archéologique, ne s’est pas accompagnée de la création d’activités nouvelles qui auraient offert de nouvelles ressources de subsistance à la population et qui auraient compensé avantageusement sa perte de la maîtrise d’une partie du sol. Bien au contraire, cette dépossession a été accompagnée de la mise en place d’une législation contraignante qui institue un droit de regard et limite le droit de jouissance dans les zones restées aux mains des particuliers. Tout cela s’est fait sans aucun souci, ni d‘explication, ni de compensation et encore moins d’implication de cette population.
    C’est ainsi que, durant des décennies et jusqu’à récemment, on a assisté à la co-existence d’un site archéologique replié sur lui même et d’une population locale qui lui tourne le dos en l’ignorant superbement, sauf quand il y a une opportunité de travail occasionnel ou saisonnier à saisir.
    Comme il est aisé de le deviner à la lumière des données qui viennent d’être rappelées, l’intégration du site dans son territoire est presque nulle et les opportunités d’activités professionnelles directes ou induites qu’il a générées sont très réduites par rapport aux potentialités. Cette situation est d’autant plus regrettable que tant la valeur intrinsèque du bien culturel que son contexte socio-économique offrent toutes les conditions pour concrétiser à échelle réelle et vérifier la valeur de l’approche qui veut faire du patrimoine culturel en général, et du patrimoine archéologique en particulier, un levier de développement durable, plus particulièrement dans les zones défavorisées.
    Mokhôla, une divinité païenne d’époque romaine devenue la sainte patronne des Dougguis  Qui est «Lella Mokhôla» ?
D’après la population locale, on dit que Mokhôla était une femme vierge, grande et robuste. Elle avait la peau très blanche et la chevelure très noire. Lorsqu’elle est arrivée à Dougga, elle était vêtue de vert et coiffée de rouge. Elle est venue du Maroc il y a très longtemps avec son frère et plusieurs compagnons. Elle s’arrêta près de Bab-er-Roumia (l’arc de Sévère Alexandre à la lisière ouest du village) pour se reposer et quand elle voulut repartir, les habitants de la contrée la retinrent de force. Après avoir consulté Dieu, elle décida de rester à Dougga dans le specus de l’aqueduc romain de Aïn-El-Hammam (c’est exactement le point d’arrivée de l’aqueduc dans les citernes de Aïn-El- Hammam voisines de l’arc de Sévère Alexandre) qu’elle quitte chaque année pour se rendre à la Mecque.
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    Ses miracles
    Nombreux sont ses miracles. En effet, elle est sensée :
  • faire pleuvoir
  • guérir les malades
  • trouver un mari ou une épouse pour les célibataires
  • aider les écoliers, les élèves et les étudiants dans leurs études pour réussir
  • fait retourner l’émigré sain et sauf
  • apparaît au prisonnier dans sa cellule ou au conscrit sous les drapeaux loin de sa terre natale
  • rend surtout, la terre, les femmes et les animaux fertiles.   
Telle est la croyance des Dougguis en leur sainte. Le culte rendu à cette sainte se poursuit même après le «divorce» entre le site archéologique et la population locale qui est allée vivre depuis des décennies à Dougga-El-Jadida, quelques kilomètres plus au sud. Ses différentes manifestations se font soit de manière collective, soit familiale, soit individuelle.
    Le lieu de culte

    Le lieu de culte est le point d’arrivée de l’aqueduc romain de Aïn-El-Hammam dans les citernes du même nom. On dit que son tombeau est situé dans le specus de l’aqueduc.

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    Un responsable, «Ouakil» s’occupe de l’organisation du culte.
Ses tâches sont:
    • veiller à l’éclairage par des bougies et des lampes à huile
    • aromatiser le lieu par des substances résineuses et aromatiques (l’encens et benjoin «bkhour, jawi, wchak we ded»)
    • faire badigeonner le mur de la citerne à la chaux
    • collecter les dons d’argent des fidèles pour l’entretien du lieu et si la somme est importante elle sera utilisée pour l’achat de la vache qui sera sacrifiée au cours de la grande procession.

          Rites et pratiques Rites et pratiques collectives«La zarda», fête annuelle

              Rites et pratiques Rites et pratiques collectives«La zarda», fête annuelle
    «La zarda», fête annuelle

    Une fois l’an, au printemps, les citernes de Aïn-El-Hammam et la zone de l’arc de Sévère Alexandre s’animent d’une foule bigarrée. C’est la «zarda» de «Lella Mokhôla». Il s’agit d’une cérémonie populaire à caractère religieux et sacré établie par l’usage dans les mœurs des habitants de Dougga et de sa région.

                  
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      Les préparatifs de cette fête que tous les fidèles attendent avec grande impatience commencent tout d’abord par la collecte des dons d’argent pour l’achat de l’animal à sacrifier : une vache de couleur noire car on dit que la première victime offerte en sacrifice à cette sainte a été une vache noire et depuis ce choix est devenu une coutume. Si la somme collectée dépasse le prix d’achat d’une vache on peut même aller jusqu’à en acheter deux ou trois. Et s’il reste encore un peu d’argent, on le garde pour l’année suivante. Le prix d’une vache varie d’une année à l’autre, il est compris entre 700 et 1000 dinars (500-700 euros). La veille de la «zarda», on conduit dans les citernes la ou les victimes car les fidèles croient que «Lella Mokhôula» sort de sa retraite au cours de la nuit et verse de l’huile sur la tête de la bête qui sera sacrifiée le lendemain.

    Le jour de la fête qui est toujours un vendredi, tous les fidèles sont là et même ceux qui résident loin. On trouve les hommes, les femmes, les enfants, les élèves, les étudiants, les joueurs de flûte et de tambours et surtout les marchands ambulants. Pour ces derniers, la «zarda» est l’un des jours où ils font de bonnes affaires. Ils viennent de bonne heure sur les lieux pour étaler leurs marchandises constituées de jouets pour enfants, bonbons, casse-croûtes, boissons gazeuses, vêtements, bougies, henné, encens, benjoin…

   
   
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    Une fois l’animal égorgé, on partage la viande en morceaux pour la distribuer équitablement entre les donateurs. Les femmes entrent alors en concurrence : l’honneur est à celle qui garnit le mieux son plat de couscous. Vers 13h, les plats sont prêts et ils sont exposés auprès du sanctuaire et distrubués aux pauvres et à tous ceux qui sont présents: tout le monde goûte cette «baraka et simat». Ils s’assoient en formant des cercles constitués de cinq à dix personnes. Au milieu de chaque cercle on met un grand plat de couscous avec un nombre de morceaux de viande équivalent au nombre des convives. Ceci était du temps où les fidèles habitaient encore sur le site. De nos jours, on se limite à la distribution des morceaux de viande aux pauvres. En effet, on ne mange plus le couscous de manière collective. Chacun le prépare et le mange chez lui avec sa famille.
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   Au cours de cette fête, les fidèles profitent pour faire des vœux auprès de «Lella Mokhôla» pour qu’elle facilite et bénisse leurs réalisations. Ils apportent pour la sainte des bougies, du henné, de l’encens…et les filles inscrivent le nom de l’élu de leur coeur ou du fiancé sur le mur du sanctuaire. Pour chasser le mauvais œil et à titre de prophylaxie et de superstition les femmes surtout dessinent sur le mur un poisson et les cinq doigts de la main dit «la main dite de Fatma» avec du henné ou avec le sang de l’animal.

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    En période de sécheresse
Il était de coutume chez les Dougguis en période de sécheresse d’aller prier en groupe «Lella Mokhôla» pour qu’elle s’emploie à faire pleuvoir, les saints étant considérés comme les plus près de Dieu. Ils se rendent sur les lieux en portant les drapeaux de la sainte. Les prières se font sous forme de chants répétitifs et en tapant les tambours. Et en général la pluie tombe !!
    Rites et pratiques individuelles : les « ziaras» occasionnelles et de circonstance

    Ces pratiques se font à longueur d’année. Elles consistent en des visites, «ziaras» individuelles ou familiales. L’objet de la visite varie d’un fidèle à l’autre mais les occasions et circonstances sont en général les suivantes:

    Circoncision

    La maman fait venir son fils à «Lella Mokhôla» généralement le jour même de la circoncision mais avant la cérémonie sauf s’ils habitent loin. Elle égorge un coq devant le sanctuaire qu’elle reprend avec elle pour le manger en famille et laisse les entrailles, les pâtes et la tête dans le sanctuaire à titre de «baraka». Et c’est toujours les mêmes gestes qui se répètent on apporte les bougies, le henné, l’encens…

    Mariage
    Les vœux faits par les célibataires pour se marier précèdent naturellement le choix des partenaires. Ils retournent une fois le vœu exhaussé et ceci dès la demande en mariage, c’est-à-dire avant les fiançailles pour remercier «Lella Mokhôla» , et si tout se déroule bien jusqu’au mariage on se rend pour demander la bénédiction de la sainte pour protéger et faire réussir cette union.
La mariée va la veille du premier jour de la semaine qui précède son mariage, enveloppée dans le drapeau de la sainte: «sanjak». Elle s’y rend avec ses amies et sa famille qui l’accompagnent avec des youyous et des chants.
    Fertilité et guérison:

    En cas de stérilité, hommes et femmes font des prières auprès de la sainte pour les guérir et leur donner des enfants. Parfois les gens qui n’ont eu que des garçons prient pour avoir aussi des filles ou le contraire. C’est la même chose en cas de maladie.

En résumé, les Dougguis font auprès de leur sainte patronne toute sorte de vœux. Presque tous les fidèles font promesse d’égorger un coq chaque année en cas de réalisation du vœu demandé. Et par crainte, ils tiennent leur promesse et égorgent parfois par acte de générosité deux coqs ou plus.
    Sa colère:
    Elle est terrible. D’après ses fidèles, Mokhôla:
    • « fait mourir le voleur qui ne s’amende pas malgré ses avertissements
    • et la femme qui l’injurie;
    • elle aveugle le chacal qui a bu l’huile des lampes».

Culte de nature païenne:

    Culte de nature païenne:
C’est grâce à la dédicace commémorant la construction de l’aqueduc romain dit de Aïn-El-Hammam aux frais de la civitas Aurelia Thugga et dédié pour la sauvegarde de l’empereur Commode (180-193 après J.-C.) qu’on a pu faire le rapprochement et le lien qui existe entre le toponyme antique de la source Moccolitane, mentionné dans l’inscription et Mokhôla. La construction est datée du proconsulat africain de Marcus Antonius Zeno: 184-187 après J.-C. En voici le texte:
[pro salute Imp(eratoris) Caesaris M(arci) Aurelii Commodi Antonini
Aug(usti)] Pii, Sarmatici, Ge]rmanici max[i]mi, Britanici, p(atris)
p(atriae)      civitas Aurelia Thugga
[a]quam con[duxit e fonte [M]occol[i]tano, a milliario septimo, [sua]
pecunia induxi[t], lacum fecit, […] M(arcus) Antonius Zeno
proc[o(n)s(ul) Africae dedi(avit)].
mokhola20 Dougga

  «Pour la sauvegarde de l’empereur César Marc Aurèle Commode Antonin Auguste, Pieux, vainqueur des Sarmates, vainqueur des Bretons, père de la patrie, la civitas Aurelia de Thugga a amené l’aqueduc depuis la source Moccolitane, elle l’a construit à ses frais depuis le septième mille, a édifié un nymphée [avec son ornementation?]; Marcus Antonius Zeno, proconsul d’Afrique a fait la dédicace.»

    Après l’étude approfondie de cette inscription, l’on a pu montrer que le culte de cette sainte est d’origine païenne. Il a commencé avec l’arrivée de l’eau de la source Moccolitane (= Aïn-El-Hammam) à Thugga entre 184-187. En effet, le nom Mokhôula n’a aucun sens en langue arabe. Il ne peut que dériver d’un terme antique perpétuant à son tour un héritage de l’Antiquité. L’acte même d’offrir des sacrifices dans les sanctuaires est une tradition païenne.

    Le culte des femmes saintes est très répandu en Tunisie. À Tunis,   à titre d’exemple, on a «Lella Manoubia» ou «Es-saïda Manoubia», «Lella Arbia» et «Lella Salha». La différence avec celles-ci jusqu’à la preuve du contraire est que pour le cas de notre sainte Mokhôla le rite s’est avéré plus ancien, remontant en effet à l’époque romaine. Et comme écrit l’historien Azedine Beschaouch à ce propos : «la romanité africaine a pu se terrer dans les plis de la mémoire populaire et il lui arrive de se manifester encore». Ce qui importe c’est que ce sanctuaire est l’endroit aujourd’hui où les Dougguis continuent à revenir sur le site pour rendre hommage à leur sainte patronne Mokhôla.

Vestiges numides

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Les monuments de l’agglomération numide connus jusqu’ici à Dougga, sont répartis sur un espace qui s’étend du nord au sud du site. C’est à peu près la même étendue de la ville à l’époque romaine.
    Les vestiges religieux:

Sanctuaire de Baal Hamon:

Dans le sous-sol de la cour du temple de Saturne (n°1 sur le plan) au nord-est du site, ont été effectués des sondages qui ont révélé des restes d’un sanctuaire plus ancien où était vénéré Baal Hamon, le grand dieu de l’Afrique préromaine, devenu Saturnus à l’époque romaine.Des stèles votives portant des inscriptions en néo-punique et en grec ont été trouvées dans des favissae (fosses) et en remploi dans les murs d’enceinte du sanctuaire de l’époque romaine. On a de même mis au jour du matériel votif datable du milieu du IIe siècle avant J.-C.

Ce lieu de culte se présentait sous l’aspect d’une aire à ciel ouvert où se déroulaient les sacrifices et où étaient placés les ex-voto qui en éternisaient le souvenir. Au début du règne de Septime Sévère (193-211 après J.-C.), ce premier sanctuaire fut remblayé sous 2m de terre.

Le maqdes (sanctuaire) de Massinissa:

    

Dédié à la mémoire du roi numide Massinissa (-148 avant J.-C.) et construit en 139 avant J.-C., ce sanctuaire, (maqdes) (n°14) est situé dans le périmètre de la place publique de l’époque romaine à l’ouest du capitole.

Construit avec des blocs quadrangulaires d’un travail bien soigné et doté d’un soubassement mouluré, il a un plan rectangulaire mesurant 14, 65m de long et 6, 30m de large qui est comparable à celui du sanctuaire numide de Simitthus construit lui aussi sous le règne de Micipsa (148-118 avant J.-C.).

Avant son identification, ce sanctuaire n’était connu que par une inscription bilingue, en punique et en libyque, trouvée en 1904 dans le secteur au sud-ouest du forum et conservée depuis au Musée National du Bardo. Datée exactement de l’an dix du règne de Micipsa (139 avant J.-C.), elle commémore la construction par les notables de Thugga d’un maqdes (sanctuaire) au défunt Massinissa.

L’indentification de ce monument dans cet endroit est l’une des preuves archéologiques qui témoignent que le quartier du forum n’a pas attendu l’arrivée des Romains pour être urbanisé et qu’il était déjà l’agora de la ville de l’époque royale.

Les monuments funéraires:

Les monuments funéraires de l’époque numide sont situés aux lisières nord et sud du site.

 La nécropole dolménique (n°41)

Située au nord-ouest de la ville, cette nécropole est constituée de sépultures de type dolmen, de tombes tours et de bazinas.

 Les dolmens:

Ce type de monument funéraire est une sorte de caisson ouvert sur un côté et composé de trois dalles posées de champ sur lesquelles repose une dalle de couverture souvent de taille impressionnante.

dolmen Dougga

Dans la plupart des cas il s’agit de tombes collectives. Grâce au côté ouvert l’usage répété de la tombe était possible: on devait fermer ce côté après usage par un muret en pierres sèches facile à enlever.

En plus des squelettes humains, ont été découverts dans ces dolmens de nombreux objets en céramique, surtout modelée, qui devaient servir au défunt dans sa vie de l’au-delà.

La datation de ces tombes n’a jamais été établie de manière précise. Cependant, on soit qu’elles étaient en usage durant le second et le premier millénaire avant J.-C. et on a continué à les utiliser durant le premier siècle après J.-C. Elles doivent être considérées parmi les vestiges archéologiques les plus anciens connus à ce jour à Dougga.

De nouvelles fouilles effectuées ont montré qu’en plus de ces dolmens connus depuis longtemps la nécropole renferme également des tombes tours et des tombeaux de type bazina.

Les tombes tours (n°42 ex muraille numide)

Un nouveau examen minutieux avec relevé détaillé et sondages de contrôle, vient de permettre de démontrer que ce que l’on avait identifié auparavant comme deux tours de la muraille numide s’est révélé être en réalité deux tombes tours à section rectangulaire.

Les tombeaux de type bazina

bazina Dougga

 Sépulture? numide(n°53):

Située à la lisière sud de la ville et à l’angle est du temple anonyme II (n°52), ce monument est encore énigmatique. Le caractère funéraire qui lui est attribué est déduit du contexte topographique dans lequel il était situé. De forme d’un cône tronqué, le monument devait être en grande partie enterré. Il est construit en pierres sèches par encorbellement. Son plafond est constitué par une sorte de dôme avec au milieu une ouverture fermée par une dalle monolithe.

 Lemausolée libyco punique (n°54)

Datable du III-II e siècle avant J.-C. et situé au sud-est de la ville, ce mausolée dit aussi d’Atban était vraisemblablement un cénotaphe dédié au roi Massinissa. Il reste du haut de ses 21m, l’un des rares exemples qui subsistent de ce que les spécialistes ont convenu d’appeler «l’architecture royale numide».

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Reposant sur un piédestal de cinq gradins, il comprend trois étages:

– un étage inférieur décoré aux angles de pilastres et dans lequel se trouve la chambre funéraire. L’accès à cette dernière se fait par une fenêtre située sur la face nord et qui était fermée par une dalle aujourd’hui disparue. Les trois autres faces sont décorées chacune d’une fenêtre décorative.

– un étage médian qui repose sur trois gradins et composé de trois assises de pierres de taille, d’une architrave et d’une gorge égyptienne. Il est décoré de colonnes ioniques cannelées. Sur les faces nord et est se trouvent des fenêtres qui étaient fermées par des dalles.

– Un étage supérieur reposant sur des gradins interrompus aux angles par des piédestaux décorés par des figures de cavaliers. Un bas-relief qui représente un quadrige monté par deux personnages est figuré sur chacune de ses faces. Le monument est couronné d’un pyramidion flanqué aux angles de quatre statues de femmes ailées et surmonté d’une statue de lion assis sur ses pattes arrières.

     

En 1842, ce monument a été presque totalement démoli par Thomas Read alors consul d’Angleterre à Tunis dans le but de s’emparer de la célèbre inscription bilingue en libyque et en punique qui se trouvait à gauche de la fenêtre de l’étage inférieur et qui est conservée aujourd’hui au British Museum à Londres.

Grâce aux travaux de restauration réalisés entre les années 1908-1910, le mausolée fut remis en état. Mais avant la restauration, il a fait l’objet de plusieurs croquis des différentes faces réalisés par différents explorateurs. Le plus ancien est celui de Bruce datant de 1765 et schématise les faces nord et est des étages inférieur et médian. Vient après celui du Comte Borgia daté de 1815 qui dessine les faces sud et ouest des mêmes étages. En 1885, Henri Saladin a reproduit la face sud du monument avec ses trois étages en essayant de restituer surtout le décor.   

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Vestiges romains

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    Place de la Rose des Vents ( n°9 sur le plan ci-dessus)

    Cette place était appelée à l’époque romaine area macelli, “place du marché”. Son dallage porte le dessin gravé d’une grande Rose des Vents, un cadran solaire avec l’indication des 12 vents, qui est à l’origine du nom actuel donné à la place. Elle est de plan inhabituel. En effet, le portique qui la borde sur le côté Est au lieu d’être rectiligne, est en hémicycle afin de masquer la ligne oblique de la façade du temple de la Fortune qui, antérieur à la place, s’intégrait mal au nouvel ensemble. Elle a été aménagée très probablement aux frais des Pacuvii, les donateurs des deux monuments qui la bordent au nord et au sud, à savoir le temple de Mercure et le marché.

                  
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    Temple de Mercure (n°10)

    C’est le temple du dieu protecteur du commerce et des commerçants. Il se trouve au nord de la Place de la Rose des Vents, juxtaposé au mur est du Capitole et faisant face au marché. Il a été construit sous le règne de Commode (180-193 après J.-C.) aux frais de Quintus Pacuvius Saturus et sa femme Nahania Victoria en exécution du testament de leur fils, soldat mort sous les armes. L’accès se fait par un escalier de quatre marches donnant sur un portique de dix colonnes au-delà duquel se trouvent trois salles cultuelles. Celle du milieu, la plus grande, est de forme rectangulaire; les deux autres étant de forme semi-circulaire. Dans la cella orientale on a découvert des sarcophages qui y furent placés à basse époque ainsi que des éléments appartenant à une huilerie d’époque vandale.

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    Le marché (n°11)

    Ce macellumse trouve au sud de la place de la Rose des Vents. Il est l’un des plus anciens marchés de l’Afrique romaine. Il a été construit entre le 25 Janvier et le 13 Octobre 54 après J.-C. aux frais de Marcus Licinius Rufus, riche et puissant patron du pagus de Thugga. Il a été rasé presque complètement lors de la construction du fortin byzantin. Précédé d’un portique offert par les donateurs du temple de Mercure, il est composé d’une cour à ciel ouvert bordée à l’est et à l’ouest par dix boutiques sur chaque côté. Le côté sud est occupé par une abside qui a perdu aujourd’hui son sol et qui devait abriter la statue de Mercure “génie du marché” (genius macelli).

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    Le Capitole (n°12)

    C’est le temple consacré au culte de la triade protectrice de Rome: Jupiter, Junon et Minerve. Il a été construit aux frais de Lucius Marcius Simplex et de son fils Lucius Marcius Simplex Regillianus en 166 ou 167 après J.-C. Il est précédé d’une plate-forme dallée qui lui servait de cour pour les fidèles.

L’accès se fait par un escalier qui donne sur un portique formé de quatre colonnes en façade et deux colonnes en retour. Au-delà se trouve la salle cultuelle, grande pièce rectangulaire (13m x 14m), dont le fond est décoré de trois niches. La plus haute, au milieu, contenait une statue colossale de Jupiter assis; les deux autres celles de Junon et de Minerve. Le tympan du fronton est orné d’un relief représentant un homme emporté par un aigle, symbolisant l’apothéose de l’empereur Antonin le Pieux (138-161 après J.-C.).

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    Le forum (n°13)

    D’assez faibles dimensions (38,5m x 24m), ce forum est une place entourée de portiques sur trois côtés. Elle fut dallée au cours de la dernière année du règne de Tibère (14-37 après J.-C.) aux frais d’un riche membre du pagus. C’était le centre de la vie publique et administrative de la cité. C’est là que la cité par l’érection de statues, honorait ses fils méritant et rendait hommage aux gouvernants.

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    1. Les temples

Temple de Baal Hamon-Saturne (n°1)

    Ce temple consacré au dieu suprême de l’Afrique antique occupe une plate-forme au nord-est du site. Construit en 195 après J.-C., sous le règne conjoint des empereurs Septime Sévère et Clodius Albinus, il est orienté à l’est et composé de trois parties:

  • un vestibule
  • une cour à ciel ouvert entourée de portiques
  • et trois salles (cellae) qui contenaient la ou les statues divines et les objets cultuels.
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Sous le sol de la cour et du portique, plusieurs citernes ont été aménagées pour recueillir les eaux de pluie des terrasses et de la cour. Dans le sous-sol de cette dernière des sondages ont été effectués. Ils ont révélé des restes d’un sanctuaire plus ancien où était vénéré Baal Hammon, le grand dieu de l’Afrique punico-numide, devenu Saturnus à l’époque romaine.
    Temple de Neptune? (n°2)
Il s’agit d’un petit sanctuaire encore anonyme. Il est situé à peu de distance à l’ouest du temple de Baal-Saturne. Adossé à la falaise, il est orienté à l’est, dominant ainsi la vallée de Oued Khalled.
L’accès se fait par un escalier de trois marches qui donne sur un portique peu profond précédant une petite salle cultuelle. Une niche qui abritait la statue de la divinité est aménagée dans le mur de fond de la cella.
Selon des découvertes épigraphiques faites dans le secteur il est possible que ce sanctuaire ait été consacré au culte de Neptune dieu de la mer et, en Afrique surtout, dieu des sources.
    Temple de la Piété Auguste (n°7)
C’est un petit temple dont la construction a été effectuée vraisemblablement à la fin du Ier siècle après J.-C., en exécution du testament d’un certain Caius Pompeius Nahanius sur un terrain qui lui appartenait.
Il est situé à l’est de la place de la Rose des Vents. L’accès se fait par un escalier latéral placé à l’ouest. Il est formé d’un vestibule et d’une petite abside élevés sur un podium.
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    Temple de Fortune Auguste, Vénus Concorde et Mercure Auguste (n°8)
De forme rectangulaire ce temple orienté à l’Est est situé à l’est de la place de la Rose des Vents et derrière le temple de la Piété Auguste. De cet édifice ne subsistent qu’un beau soubassement en pierre de taille avec bossage et les vestiges d’une mosaïque en noir et blanc datable de la première moitié du IIe siècle après J.-C.
Sa construction remonte au règne d’Hadrien (117-138 après J.-C.) aux frais du patron du pagus et de la civitas Quintus Maedius Severus en son nom et en celui de sa fille la flaminique perpétuelle Maedia Lentula.
    Temple de Mercure (n°10)
(Hyper lien Quartier du forum)
    Le Capitole (n°11)
(Hyper lien Quartier du forum)
    La chapelle païenne (n°15)
C’est un petit édicule religieux construit sur un podium. Il est orienté à l’ouest et datable du Ier siècle après J.-C.
L’accès se fait par un escalier de deux marches dans lequel est encore encastrée la partie inférieure de l’autel. À l’entrée de la minuscule pièce qui abritait la statue de la divinité se trouvent deux colonnes qui supportaient le fronton. La statue était placée sur un socle en maçonnerie dont ne subsistent que les fondations.
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    Temple de Tellus (n°18)
Il s’agit du temple de la déesse Tellus édifié à l’emplacement d’une demeure privée. Construit une première fois au cours du dernier quart du Ier siècle après J.-C., ce sanctuaire fut reconstruit en 261 après J.-C. (l’année de la promation de Thugga au rang de colonie romaine) aux frais de la flaminique perpétuelle Botria Fortunata.
C’est un sanctuaire de petites dimensions. On y accède de la rue par un escalier de trois marches. Il est composé d’une cour entourée d’un péristyle surélevé d’une marche et de trois cellae dont celle du milieu se termine par un mur droit dans lequel sont aménagées trois niches semi-circulaires.
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    Complexe cultuel des Gabinii (n°22)

    Ce complexe est composé de deux temples (A et B) dédiés à la Concorde, à Frugifer et à Liber Pater. La construction a été réalisée sur le terrain et aux frais de Aulus Gabinius Datus et de son fils Marcus Gabinius Bassus. Ce complexe est situé au sud-est du forum et au nord des thermes de Caracalla.

    Temple A:
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    C’est un édifice composé d’une cella précédée d’un pronaos, construite sur un haut podium et à laquelle on accède par un escalier de sept marches après avoir traversé une petite cour.

    Temple B:

    Il s’agit d’un temple constitué d’une grande area entourée de portiques et cinq cellae qui ouvrent sur la galerie nord. La cella centrale, plus grande que les autres, se termine par une abside où devait se trouver la statue cultuelle.

En contrebas de ce temple est situé un petit théâtre cultuel où devaient se dérouler les cérémonies liées au culte de Liber Pater. L’accès se fait par une porte aménagée dans le mur sud.
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    Sanctuaire anonyme III (n°23)

    D’orientation sud, ce petit sanctuaire a été aménagé dans l’espace resté libre entre les thermes de Caracalla et le théâtre cultuel.

    L’accès se fait par un escalier de quatre marches donnant sur un pronaos orné de deux colonnes et qui précède une salle cultuelle de plan trapézoïdale avec une abside percée dans son mur de fond pour abriter la statue de la divinité.

    Sanctuaire de Minerve (n°28)
Cet édifice est situé en contrebas de la maison de Dionysos et d’Ulysse. Il a été construit en exécution du testament du patron de la civitas Quintus Vinnicius Genialis, à la fin du Ier siècle après J.-C. Orienté nord-est, ce sanctuaire est composé d’une grande area rectangulaire et d’une petite abside située à l’ouest où était placée la statue cultuelle de Minerve.
Le culte de cette déesse semble avoir été en grande faveur auprès des habitants de Thugga puisqu’un autre temple lui fut consacré dans la partie nord du site.
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    Sanctuaire de Minerve II (n°39)

    Ce temple a été construit sous le règne de l’empereur Antonin le Pieux (138-161 après J.-C.) aux frais de la prêtresse du culte impérial Iulia Paula Laenatiana.

    Orienté au sud-est, il est composé d’une grande cour rectangulaire entourée de portiques sur trois côtés et d’une cella qui était précédée d’un portique aujourd’hui disparu. La cella à laquelle on accède par un escalier monumental est érigée sur un haut podium dont l’intérieur est aménagé en salles dans lesquelles on pouvait entrer par des portes latérales.

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    Temple Anonyme I (n°30)

    Situé au sud-ouest du forum, ce monument plus connu sous le nom de Dar Lachheb (=la maison de Lachheb) a été construit en 164-166 après J.-C. sous le règne conjoint des empereurs Marc-Aurèle et Lucius Verus.

     L’entrée se fait par une porte encore aujourd’hui dans un excellent état de conservation ouvrant sur une grande cour rectangulaire bordée de portiques sur chacun de ses longs côtés. Cette cour serait l’area d’un temple dont la cella située au sud a disparu.

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    Temple des Victoires de Caracalla (n°32)

    Situé dans le quartier au sud-ouest du forum et à peu de distance à l’ouest du temple anonyme dit Dar Lachheb, ce sanctuaire a été érigé sur un terrain de forte déclivité ce qui a nécessité d’importants travaux de terrassement. Il est limité à l’est par la maison dite de Vénus et à l’ouest par une rue qui descend vers le quartier des thermes de Aïn Doura.

    Orienté à l’ouest, il est de dimensions relativement importantes: 41,50m de long et 14, 20 m de large. C’est un temple sur podium, bâti au fond d’une cour dont il occupe la largeur.

    L’accès se fait par une porte latérale percée près de son angle ouest et à laquelle on arrive par un escalier de trois marches donnant sur une grande cour dallée. Cette dernière est surplombée au nord par une grande salle rectangulaire, cella, précédée d’un portique et à laquelle on accède par un escalier monumental.

 
    Temple de Junon Caelestis (n°34)
Dédié à l’héritière de la grande déesse de la Carthage punique Tanit compagne de Baal Hamon, ce sanctuaire est l’un des temples les mieux conservés à Dougga et l’un des plus originaux de par son plan en Afrique.
Il est situé à la lisière ouest du site au milieu d’une nécropole, à quelques dizaines de mètres à l’ouest de l’arc de Sévère Alexandre. Orienté au sud, sa construction remonte au règne de Sévère Alexandre (222-235 après J.-C.). Il est composé d’un sanctuaire périptère élevé sur un haut podium et précédé d’un escalier de onze marches, érigé au milieu d’une cour fermée et de plan semi-circulaire, forme exceptionnelle dans l’architecture religieuse de l’Afrique romaine.
 
    Temple du dieu Sol (n°43)

    C’est un petit sanctuaire de plan quadrangulaire. Il donne sur la rue antique qui reliait le quartier des citernes de Aïn Mizeb et du temple de Minerve II à la rue du temple de la Piété Auguste.

Consacré au culte du dieu Soleil, il a été construit (ou plus probablement restauré) à la fin du IIIe siècle après J.-C.

    Orienté à l’ouest, on y accède par un escalier de quatre marches qui donne sur un vestibule peu profond précédant la salle cultuelle.

Un podium en partie encastré dans le mur de fond de la cella et que devait surmonter partiellement une niche aujourd’hui disparue, servait de socle à la statue de la divinité.

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    Temple anonyme IV (n°44)

    Ce sanctuaire est situé au nord du temple de Mercure. Orienté à l’ouest, il est construit sur podium. L’accès se fait par un escalier de huit marches débouchant sur un pronaos peu profond. La cella très ruinée avait un plan carré.

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    Temple anonyme dit de Pluton (n°50)
Situé dans le quartier sud-est du site, il est bordé au nord par la maison du Canard et des saisons (n°46) et longé à l’est par une rue qui descend vers le sud.
Précédé d’une avant-cour qui constituait une terrasse aménagée, ce temple à podium s’élève dans une vaste area rectangulaire où s’érigeait l’autel encore en bon état de conservation. L’accès se fait par un escalier dont les marches supérieures ont disparu et qui donne sur un pronaos. Au delà se trouve la cella, petite pièce rectangulaire dont les murs latéraux sont conservés jusqu’à 1, 30m au-dessus du niveau du sol. Haute de 3, 10m, la porte d’entrée est intégralement conservée.

Suite à la découverte lors de la fouille du monument d’un buste de Pluton, dieu poliade de Thugga et son génie protecteur, il a été proposé à titre de simple hypothèse-de reconnaître dans cet édifice un temple de cette divinité.

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    Temple anonyme II (n°52)

    Situé à peu de distance au nord du mausolée punico-libyque, ce sanctuaire a été édifié sur un terrain qui était occupé par des sépultures d’époque numide.

    Il est orienté à l’est et son plan est irrégulier. Il est constitué d’une cour entourée de portiques sur trois côtés et d’un petit sanctuaire sur podium occupant le côté ouest.

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    Les maisons

    À ce jour, le nombre des maisons identifiées s’élève à 12. À l’exception de deux demeures: la maison des Escaliers et la maison du Trifolium, toutes les autres doivent leurs noms actuels aux thèmes des mosaïques couvrant le sol de l’une des chambres, ou de la cour, du vestibule, ou encore d’un bassin…

    Elles constituent d’une part un ensemble archéologique exceptionnel par la variété de leurs plans et de leurs caractéristiques architecturales. Elles ont fourni, d’autre part, un riche dossier iconographique composé de mosaïques à thèmes très variés.

    Maison des Échansons (n°19)

    Cette demeure est située à l’est du marché. L’entrée se fait par la rue des thermes de Caracalla. Elle est constituée d’une petite cour pavée de mosaïque à décor géométrique sur laquelle donnent les différentes pièces dont l’une avait le sol orné avec une mosaïque datable du IIIe siècle après J.-C. et qui figure deux échansons de grande taille portant sur l’épaule des amphores dont ils font couler le vin dans des coupes que leur présentent deux clients. Sur l’amphore de l’échanson de droite, ornée de feuilles de lierre, est écrit, en caractères latins, le mot grec PIE (bois). Sur celle de l’échanson de gauche est écrit en grec ZHCHC (tu vivras): il s’agit là de deux souhaits qui se complètent «Bois et tu vivras». À gauche et à droite de la mosaïque, deux jeunes serviteurs apportent aux buveurs, l’un, une corbeille de fleurs, l’autre, une petite amphore contenant du parfum et une serviette. Cette mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo à Tunis.                 

    Maison des Escaliers (n°20)

Située au sud-est du marché, cette maison donne comme la précédente sur la rue des thermes de Caracalla. Elle est construite sur un terrain accidenté de forte déclivité, ce qui a rendu nécessaire l’aménagement de nombreux escaliers pour pouvoir circuler entre les différents niveaux.

Le centre de la maison est nettement en contrebas du reste. Il est constitué par une petite cour bordée de portiques sur deux côtés. Au centre, un petit patio rectangulaire est bordé à l’ouest par trois pièces que séparaient de minces cloisons. Tandis qu’à l’est, il est bordé par un petit portique.

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Sur la travée ouest du portique, donnent deux petits escaliers qui montaient aux chambres nord et ouest de l’étage.

Quant à la partie nord de la demeure qui est desservie par un vestibule donnant sur la rue, elle est très endommagée et semble avoir été très remaniée.

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Au sud-est de la maison, se trouvent d’autres pièces qui étaient séparées d’elle par un mur épais et qui étaient selon toute vraisemblance des boutiques.

                  

    Maison du Labyrinthe (n°24)
Il s’agit d’une demeure qui tire son nom de la mosaïque qui ornait son vestibule et qui représente un dédale géométrique figurant le plan du Labyrinthe. Cette mosaïque datable du IIIe siècle après J.-C. est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.
Située à l’est des thermes de Caracalla, elle est composée d’une série de pièces en enfilade conduisant à une cour sur laquelle donnent plusieurs autres pièces dont les mosaïques comptent parmi les plus anciennes jamais découvertes à Dougga.
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    Maison des trois masques (n°25)

Cette demeure doit son nom à une mosaïque qui tapissait le sol de l’une des chambres et qui figure dans des médaillons, trois masques dont deux de Bacchante et un de Silène. Datable du IIIe siècle après J.-C., cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

Située en contre-bas de la maison du Labyrinthe, elle a un plan complexe, fruit de sa longue histoire et des nombreuses modifications apportées: la partie centrale de la maison est occupée par une enfilade de pièces qui n’étaient séparées que par de minces cloisons.

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    1. Maison de Dionysos et d’Ulysse (n°26)
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dionysos Dougga
Située au sud des thermes de Caracalla, cette maison est l’une des plus somptueuses de Thugga. Elle doit son nom aux mosaïques qui y furent trouvées et qui figurent l’une Dionysos triomphant des pirates tyrrhéniens et l’autre Ulysse résistant aux chants de Sirènes. Mais le nombre des mosaïques découvertes ici s’élève à neuf dont sept sont aujourd’hui exposées dans différentes salles du Musée National du Bardo et deux se trouvent conservées dans les réserves. Elles sont datables du règne de Gallien (260-268 après J.-C.).
La maison est composée de deux étages dont celui du rez-de-chaussée qui ouvrait sur la rue du temple anonyme dit de Dar Lachheb n’en subsiste que peu de chose.
L’accès à l’étage inférieur se fait par un escalier de quatorze marches aboutissant à une grande cour entourée d’un portique et sur lequel donnent les différentes pièces.
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    1. Maison «Omnia tibi felicia» (Que tout te porte bonheur) (n°27)
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omnia Dougga

Située au sud des thermes de Caracalla, l’accès à cette maison se fait par la rue du temple Anonyme dit de Dar Lachheb.

Elle doit son nom à la formule de bienvenue Omnia tibi felici (Que tout te porte bonheur) qui figure sur la mosaïque du vestibule datable du IV e siècle après J.-C. et exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

La maison est composée d’une petite cour à portique dont le sous-sol est occupé par une citerne. Les côtés nord, ouest et est sont occupés par différentes pièces de dimensions modestes qui prennent le jour sur le péristyle.

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    Maison de Marsyas (n°29)

Située au sud-est du temple Anonyme dit de Dar Lachheb, cette maison de dimensions modestes est composée de trois pièces. Elle doit son nom à la mosaïque qui ornait le sol de l’une de ses pièces. Cette mosaïque qui se trouve aujourd’hui dans les réserves du site, figure les différents épisodes du fameux mythe du berger Marsyas qui a osé défier dans un concours le dieu de la musique Apollon: la découverte de la double flûte par la déesse Athéna et sa surprise par Marsyas, la joute musicale entre Apollon et Marsyas et le châtiment du berger.

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    Maison de Vénus (n°31)

Il s’agit d’une maison mitoyenne du temple des Victoires de Caracalla. Elle doit son nom à une mosaïque qui décore le fond d’un bassin figurant Vénus et les Amours dans une ambiance marine.

L’accès se fait par la rue qui sépare la maison à l’est du temple Anonyme. La partie fouillée jusqu’ici est constituée d’une série de pièces dont un triclinium, salle à manger et un cubiculum, chambre à coucher ayant pour la plupart des sols composés de mosaïques à décor végétalisé.

Cette maison a connu de nombreux réaménagements témoins de la longue période de son occupation qui s’est poursuivie du II e siècle après J.-C. au plus tard jusqu’au V e siècle après J.-C.

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    Maison du canard et des saisons (n°46)

Située dans la zone sud-est du site, cette maison datable du III e siècle est construite sur un terrain de forte déclivité.

Elle est composée de deux étages:

  • un étage supérieur ouvrant sur la rue qui descendait du théâtre et menait vers la maison du trifolium et le mausolée numide.
  • et l’autre sur celle qui longe le temple dit de Pluton et rejoint celle de l’arc de Septime Sévère.

Le passage de l’un à l’autre se faisait par des escaliers et un entresol.

La maison doit son nom à deux mosaïques, l’une découverte à l’étage supérieur figurant un canard et l’autre trouvée à l’étage inférieur représentant un Génie de l’abondance entouré des quatre Saisons.

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    Maison du Trifolium (n°47)

Située dans le quartier sud du site, cette demeure est à ce jour, la plus grande des maisons fouillées à Dougga. Elle se compose d’un rez-de-chaussée dont il ne subsiste que peu de chose et d’un étage inférieur.

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Précédée d’un porche à deux colonnes empiétant sur la rue, l’entrée de la maison donne sur un vestibule d’où part un escalier descendant à l’étage inférieur. Celui-ci est organisé autour d’une grande cour entourée d’un portique et dont le centre est occupé par un jardin.

trifolium Dougga
       

Sur la galerie ouest ouvrent les trois portes de la grande pièce de la maison, l’oecus, qui donne au nord sur une autre grande pièce dont le plan affecte une forme tréflée.

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Sur les galeries sud et est prennent jour des chambres plus petites. Le long de la galerie est du portique se trouve une citerne sur le côté de laquelle est ménagée une petite fontaine.

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    Maison de la Gorgone (n°51)

Cette maison est située au sud-est de la ville. L’entrée principale est marquée par un porche. Elle est construite sur de vastes sous-sols qui prenaient le jour par des soupiraux placés au niveau de la rue. On y accédait par une porte située dans la partie sud-est de la maison.

Quant au vestibule, il repose sur une citerne dont les voûtes sont soutenues par deux rangées de trois piliers.

La demeure doit son nom à la mosaïque de ce vestibule conservée aujourd’hui au Musée National du Bardo et qui figure dans un médaillon central Persée brandissant la tête de Méduse.

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    Maison d’Eros et Psyché (n°57)

Cette maison contiguë aux thermes de Aïn Doura n’a pas encore été fouillée en totalité. À ce jour, la partie dégagée est constituée d’une cour à portiques sur laquelle donnent différentes pièces dont deux chambres à coucher, cubicula.

La cour présente les grands traits de l’atrium italique: des colonnes entourant un impluvium, bassin.

La demeure doit son nom à une mosaïque qui orne le sol de l’impluvium et qui figure des Amours pêcheurs et Eros et Psyché représentés dans une barque: une fois l’un en musicien jouant de la flûte et battant du pied la mesure et l’autre en danseuse en fête, et l’autre fois les deux assis avec une table de jeux sur les genoux.

Sur la paroi ouest de la maison d’importants restes de panneaux de peinture sont encore visibles.

    Les installations hydrauliques

    Le site de Dougga conserve une riche typologie de l’architecture hydraulique qui est constituée de bains publics, fontaines monumentales, nymphées, latrines publiques, citernes et aqueducs.

Même si certains d’entre eux restent encore à fouiller, ces monuments peuvent être considérés parmi les mieux conservés au Maghreb.

    Thermes de Caracalla (n°21)
                  (hyper lien m. de loisirs)
    Thermes des Cyclopes (n°48)
    Nymphée de Terentius (n°33)

Dominant une petite place triangulaire au bord de la rue du temple anonyme dit de Dar Lachheb, cette fontaine monumentale est à bouches multiples disposées en segment de cercle comme en témoigne la frise qui l’ornait et qui porte la dédicace du grand aqueduc de Aïn-El-Hammam et de ce nymphée. Ce monument fait partie d’un ensemble hydraulique qui a été réalisé aux frais de la civitas Aurelia de Thugga sous le proconsulat de Marcus Antonius Zeno entre 184 et 187 après J.-C.

L’eau qui alimentait ce nymphée devait provenir par une canalisation qui part des grandes citernes de Aïn-El-Hammam, point d’arrivée de l’aqueduc, jusqu’au réservoir aménagé derrière la fontaine

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    Fontaine (n°6)

Située en bordure de la rue du temple de la Piété Auguste reliant la zone du théâtre au quartier du forum, cette fontaine est de forme rectangulaire. Elle consiste en un massif de maçonnerie présentant une façade monumentale ornée de deux niches de forme semi-circulaire où l’eau devait tomber en cascade. Derrière chaque niche était aménagé un réservoir d’eau de forme carrée.

fontaine Dougga
    Citernes de Aïn-El-Hammam (n°35)

    Situées dans la partie ouest du site, à l’ouest de l’arc de Sévère Alexandre et au nord-est du temple de Caelestis, ces citernes sont d’une capacité d’environ 6000m3. Elles étaient approvisionnées par l’eau qui arrivait par un aqueduc de la source d’Aïn-El-Hammam située à plus de 12 Km à l’ouest de la cité. Elles sont composées de cinq réservoirs longs chacun de 34m et larges de 5m. Un sixième compartiment placé perpendiculairement servait de bassin de décantation.

    C’est ici que chaque année au printemps les Dougguis se réunissent pour organiser la «zarda» annuelle de leur sainte patronne Mokhôla. (Hyper lien Mokhôla)

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    Aqueduc de Aïn-El-Hammam (n°36)

Cet aqueduc est l’un des mieux conservés de Tunisie. Dédié pour la sauvegarde de l’empereur Commode, il a été construit aux frais de la civitas Aurelia Thugga sous le proconsulat de Marcus Antonius Zeno: 184-187 après J.-C et fut l’objet d’une importante restauration comme le fait connaître une longue dédicace datée de l’année 376 après J.-C.

Son point de départ est situé dans le massif montagneux de Jbel Fej el Hdoum et Jbel Bou Khoubaza au sud-ouest de Thugga et à une distance à vol d’oiseau de 8500m.

Un bassin carré de 10m de côté a été construit pour capter les eaux tièdes de la source de Aïn-El-Hammam avant d’être acheminées par la suite au moyen d’un aqueduc souterrain sur la plus grande partie de son parcours jusqu’aux citernes de Aïn-El-Hammam.

aqueduc Dougga
    Citernes de Aïn Mizeb (n°38)

De contenance totale d’environ 9000m3, ces citernes constituaient une importante réserve d’eau pour l’approvisionnement de la cité.

Elles se composent de sept réservoirs accolés qui ont été construits en deux temps et qui sont longs chacun de 35m et larges de 5m. un huitième compartiment placé perpendiculairement aux autres servait de bassin d’arrivée à l’aqueduc.

L’eau arrivait de la source de Aïn Mizeb située à environ 200m au nord-ouest des citernes au moyen d’un aqueduc souterrain haut de 1,60m et large de 0,50m. Cette source est encore en service aujourd’hui.

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    La fontaine conique (n°45)

    Cette fontaine est située sur le côté gauche de la rue qui mène à l’arc de Sévère Alexandre, au carrefour le plu passant de la cité: là où se croisaient pas moins de sept rues venant de toutes les directions.

    Elle est entourée d’un mur semi-circulaire et composée d’un bassin hexagonal où l’eau retombait le long d’un massif conique haut de plusieurs mètres qui en occupait le centre.

    Le grand nymphée (n°55)

Situé à l’ouest de la maison du trifolium, ce grand nymphée partiellement fouillé est une sorte de grande exèdre voûtée de 8, 70m d’ouverture. Il était alimenté par l’eau qui devait provenir des citernes de Aïn-El-Hammam par une conduite souterraine dont aucune trace n’a encore été retrouvée.

À la naissance de la voûte, l’abside est ornée d’une corniche qui supportait un canal où passait l’eau amenée par un conduit ménagé dans le mur de fond. Un puisard était adossé au mur extérieur de l’abside.

    Complexe thermal de Aïn DouraThermes de Aïn Doura (n°58)

(Hyper lien m. de loisirs)

    Citernes de Aïn Doura (n°56)

(Hyper lien m. de loisirs)

    Latrines des thermes de Aïn Doura (n°59)

(Hyper lien m. de loisirs)

  
    Les monuments de loisirsLe théâtre (n°5)

D’une capacité d’environ 3500 places, cet édifice est l’un des plus spectaculaire de Dougga et l’un des théâtres les mieux conservés du Maghreb. En l’honneur de son flaminat perpétuel, un riche citoyen de Thugga, le flamine du culte impérial Publius Marcius Quadratus, a construit àses frais ce monument en 168 ou 169 après J.-C. sous le règne conjoint des empereurs Marc-Aurèle et Lucius Verus.Situé aunord-est de la ville, ses dispositions sont celles des théâtres d’époque romaine:

  • une cavea
  • un orchestre
  • et une scène

    La cavea où se tiennent les spectateurs est adossée en grande partie au rocher. Elle est formée de 19 gradins divisés en 3 étages par des galeries de circulation. À leur tour, les étages sont divisés en travées par des escaliers rayonnant autour de l’orchestre qui est séparé de la scène par un mur haut de 1 mètre environ et décoré de niches alternativement rectangulaires et semi-circulaires. Deux escaliers adossés à ce mur permettent de passer de l’orchestre à la scène.

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    Le cirque(n°40)

    Ce monument a été édifié en 224 après J.-C. sur un terrain situé au nord-ouest de la ville qui a été offert en 214 après J.-C., par une riche citoyenne, Gabinia Hermiona, comme nous l’apprend sa dédicace:

«G[a]binia Hermiona…dans son testament, a prescrit…et le terrain nommé “le cirque”, elle l’a légué à la république pour les plaisirs du peuple.»

    Long de 393m et avec une spina (murette ou simple levée de terre autour de la quelle courait la piste) longue de 190m et large de 6m le circus de Thugga paraît bien modeste comparé au circus maximus à Rome long de 600m ou même à celui de Carthage long de 570m.

    Le théâtre cultuel (n°22)
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C’est un petit théâtre cultuel où devaient se dérouler les cérémonies liées au culte de Liber Pater. Il est situé en contre-bas des temples de la Concorde, de Frugifer et de Liber Pater. L’accès se fait par une porte aménagée dans le mur du temple B du complexe cultuel qu’on des Gabinii. La porte donnait accès à un escalier aujourd’hui disparu qui descendait vers la galerie supérieure de la cavea.

Cet édifice ne possède pas de scène mais un grand orchestre qui a la forme d’un segment de cercle.

                  
                                
                  
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Des niveaux d’habitat d’époque numide ont été reconnus sous les gradins de la cavea au cours des travaux de restauration et de valorisation de cet édifice. Ils viennent corroborer les informations fournies par l’épigraphie qui faisaient connaître que le terrain sur lequel cet ensemble a été édifié appartenait à une famille d’origine autochtone et devait donc être déjà urbanisé depuis l’époque numide.

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    Thermes des Cyclopes (n°48)

    Il s’agit d’un monument qui tire son nom actuel du pavement de mosaïque qui tapissait le sol du frigidarium (salle de bain froid). Elle est datable du premier quart du IIIe siècle après J.-C. et se trouve exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo. Elle figure les Cyclopes forgeant les foudres de Jupiter dans l’antre de Vulcain.

L’accès se fait par une grande porte donnant sur la rue et qui ouvre sur un long couloir qui longe deux grandes citernes pour aboutir au frigidarium. Cette salle se prolonge à l’est par une piscine rectangulaire qui se termine par une exèdre.

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À gauche de cette porte se trouvent des latrines publiques constituées d’un grand banc de pierre de forme presque semi-circulaire comportant douze sièges. Au pied du banc court une rigole creusée dans le dallage qui amenait l’eau nécessaire à la toilette intime.

Face aux sièges et adossée au mur de la citerne se trouve une petite vasque qui recevait l’eau provenant des grandes citernes situées de l’autre côté du mur.

    Les thermes de Caracalla (n°21)
  1.        Cet établissement est situé au sud-est du quartier du forum. De plan symétrique, il a été construit sous le règne de l’empereur Caracalla (212-217 après J.-C.). De par son ampleur, il est classé parmi les plus grands thermes du Maghreb.

             L’accès se fait par une porte d’entrée qui donne sur l’atrium. De là un grand escalier de 24 marches mène à une grande salle d’entrée de laquelle on accède aux différentes salles des thermes: vestibules, apodytherium (vestiaire), frigidarium (salle de bains froids), elæothesium (salle de dépôt d’huile et de massage) palestre (espace de culture physique), sudatoria (deux étuves humides qui activaient la transpiration), laconica (deux étuves sèches), caldaria (trois salles de bains chauds) et un tepidarium (salle de bains tièdes).

    Un souterrain de service est aménagé au-dessous des salles chaudes.

  •        Cet établissement est situé au sud-est du quartier du forum. De plan symétrique, il a été construit sous le règne de l’empereur Caracalla (212-217 après J.-C.). De par son ampleur, il est classé parmi les plus grands thermes du Maghreb.

             L’accès se fait par une porte d’entrée qui donne sur l’atrium. De là un grand escalier de 24 marches mène à une grande salle d’entrée de laquelle on accède aux différentes salles des thermes: vestibules, apodytherium (vestiaire), frigidarium (salle de bains froids), elæothesium (salle de dépôt d’huile et de massage) palestre (espace de culture physique), sudatoria (deux étuves humides qui activaient la transpiration), laconica (deux étuves sèches), caldaria (trois salles de bains chauds) et un tepidarium (salle de bains tièdes).

    Un souterrain de service est aménagé au-dessous des salles chaudes.

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escalier Dougga
Dossier scientifique
    Complexe thermal de Aïn Doura

Tirant son nom de celui d’une source voisine et situé dans le quartier sud-ouest du site, ce complexe thermal est constitué de trois grandes composantes:

  • l’établissement thermal proprement dit.
  • les latrines
  • les citernes
    Les thermes (n°58)

De plan en forme de T renversé, l’établissement thermal est édifié sur un terrain en pente assez accusée ce qui a nécessité d’importants travaux de terrassement. À ce jour, c’est seulement la partie est du monument qui a été fouillée. On a identifié jusqu’ici:

  • le frigidarium, salle de bains froids qui est flanquée de quatre piscines
  • le tepidarium de sortie
  • trois salles chauffées situées dans le même alignement que le tepidarium
  • et quelques salles de service.
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    Les latrines (n°59)

    Elles se trouvent au sud-ouest de l’établissement. Leur plan est semi-circulaire. Elles ont 25,70m de diamètre. Les sièges aujourd’hui disparus étaient adossés au mur semi-circulaire et abrités par un portique arrondi.

    Ces latrines sont considérées jusqu’ici comme le plus grand monument du genre jamais découvert à Dougga.

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    Les citernes (n°56)

Surplombant l’édifice thermal, ces citernes sont composées de trois compartiments séparés par deux rangées de quatre arcades chacune. Ce réservoir long de 28, 50 m et large de 25m, est d’une capacité d’environ 3000m3.

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    Arcs Arc de Sévère Alexandre (n°37)

Dédié à l’empereur Sévère Alexandre (222-235 après J.-C.) en commémoration de privilèges accordés au municipe de Thugga, cet arc est situé à l’ouest du site près des citernes de Aïn-El-Hammam. Il est constitué d’une arcade de quatre mètres d’ouverture soutenue par deux pieds-droits décorés sur leurs faces antérieures et postérieures de niches rectangulaires peu profondes.

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    Arc de Septime Sévère (n°49)

Situé à la lisière est du site, il a été construit à l’occasion de la promotion de Thugga au rang de municipe, en 205 après J-C.

Il est formé d’une arcade de cinq mètres d’ouverture soutenue par des pieds-droits décorés sur leurs faces antérieures et postérieurs de niches rectangulaires peu profondes.

Une inscription était gravée sur chacune des faces de l’attique en l’honneur l’une de l’empereur Septime Sévère et de son épouse Julia Domna, l’autre de leurs deux fils Caracalla et Géta.

De l’arc partait une voie qui descendait vers la vallée pour rejoindre la grande route qui reliait Carthage à Theveste, aujourd’hui Tébessa en Algérie.

Un autre arc, dont rien ne subsiste fut érigé à la fin du III e siècle après J.-C. au croisement de ces deux voies en l’honneur des empereurs de la Tétrarchie.

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Vestiges tardifs

       

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 La fortification byzantine (n°16)

    Situé au cœur du site, ce fortin a englobé le forum et le temple du Capitole. Il fut érigé sur ordre du généralissime Solomon au II e quart du VIe siècle après J.-C.

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    De forme rectangulaire avec une tour rectangulaire qui fait saillie sur la face nord et un petit bastion rectangulaire sur la face sud, le fortin était doté d’une porte au sud et d’une poterne au nord. Il a été construit avec des matériaux de remploi pris dans les monuments voisins et même relativement éloignés. Il devait avoir l’intérieur remblayé jusqu’au niveau des portes.

    Ce fortin semble avoir été plus destiné à servir de refuge à la population civile que de camp à une armée chargée d’assurer la surveillance et la sécurité de la région.

    Des restes d’une enceinte tardive sont encore visibles sur de longues distances et en de nombreux endroits du site. Elle englobe les parties nord et est de la ville en partant de l’angle nord-est du fortin vers la nécropole numide et la zone à l’est du théâtre jusqu’au quartier bas.

 L’Hypogée (n°4)

    Situé au nord-est de la ville et au sud du temple de Baal Hamon-Saturne, cet hypogée de plan rectangulaire est à semi enterré. Il s’agit d’un caveau familial qui avait connu tour à tour l’usage de deux rites funéraires: l’incinération puis l’inhumation. Un escalier de sept marches permet de descendre jusqu’à une porte qui donne accès à l’intérieur d’une salle presque carrée qui sert de chambre sépulcrale.

    Dans la paroi du fond ainsi que dans les murs latéraux sont creusées des niches destinées à recevoir les urnes cinéraires. De nombreux sarcophages attestent le changement du rite funéraire : de l’incinération à l’inhumation au cours du IVe siècle après J.-C., comme conséquence de la propagation du Christianisme.

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    Deux mosaïques tombales de deux enfants ont été découvertes dans cet hypogée. L’une porte le nom de l’enfant Vitellius Crispinus et l’autre de Quintus Papirius Fortunatianus Eusebius. Elles sont aujourd’hui exposées au Musée National du Bardo à Tunis.

 L’église de Victoria (n°3)

    Située à quelques mètres à l’est de l’hypogée, cette église martyriale dite de Victoria est le seul édifice de culte chrétien retrouvé jusqu’ici à Dougga.

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    Datable de la fin du IV-début du Ve siècle après J.-C., elle a été construite par la communauté chrétienne dans un cimetière païen. De plan irrégulier, elle est composée d’un petit vestibule et de trois nefs de dimensions inégales. Dans le prolongement de la nef centrale a été surélevé un presbyterium rectangulaire dont le fond est occupé par une banquette semi-circulaire.

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    Deux sacristies reliées par deux escaliers de quatre marches à une crypte occupent le prologement des deux nefs latérales.

    Des sarcophages placés les uns sur les autres ont été découverts dans la crypte. Un seul d’entre eux porte une épithaphe : celui de la religieuse Victoria.

  

Exploration et Collection

  1. Historique de l’exploration du site

A- Le temps des voyageurs:

Entre le XVIIe siècle et l’établissement du protectorat français en 1881, le site de Dougga qui était habité par les descendants des anciens Thuggenses, a attiré l’attention de nombreux voyageurs (explorateurs, archéologues, amateurs, militaires…etc.)
En 1631, suite à son voyage en Tunisie, Thomas d’Arcos, correspondant du savant français Peiresc, a décrit les monuments les mieux conservés de Dougga comme le capitole, le mausolée libyco-punique, etc…
Dès le début du XVIIIe siècle, les explorateurs ne se contentaient plus de signaler les ruines de Dougga mais ils ont commencé de les décrire. Ce fut d’abord F. Ximenez, religieux espagnol de l’ordre des Trinitaires qui, chargé de s’occuper des captifs chrétiens en Tunisie, séjourna longtemps dans la Régence en 1724. Au mois de juillet de cette année là, il a visité Dougga et a décrit dans ses notes de voyage les monuments connus déjà par Thomas d’Arcos, en ajoutant à la liste les citernes de Aïn Mizeb.
Un mois plus tard (août 1724), A. Peysonnel, médecin et naturaliste marseillais, a décrit en particulier le capitole, le mausolée, le temple de Tanit-Caelestis et l’aqueduc de Aïn-El- Hammam au moyen duquel étaient acheminées les eaux tièdes (15°c) de la source du même nom (Aïn-El- Hammam) à la cité. Cette source est située à plus de 12 km à l’ouest de Thugga. L’aqueduc est aujourd’hui l’un des mieux conservés de Tunisie.
D’autres descriptions ont été consacrées aux monuments de Dougga dans les récits des explorateurs du XVIIIème siècle dont celles de T. Shaw, Carilos, J. E. Hebenseirt et G. Dupont qui ont fait connaître au monde savant les monuments de Dougga.
En 1776, le consul d’Angleterre J. Bruce a réalisé des dessins de certains monuments comme celui du mausolée libyco-punique.
Au cours du XIX ème siècle, ce fut le tour d’autres voyageurs : le comte C. Borgia en 1815 et l’architecte F. Catherwood en 1832. Le premier a laissé des papiers dans lesquels il a étudié en détail le mausolée libyco-punique.
Archéologue amateur anglais, N. Davis a décrit le capitole, le mausolée et l’arc de Sévère Alexandre au cours de son voyage à Dougga, Carthage et d’autres sites antiques de la Régence.
Auteur du Voyage archéologique dans la Régence de Tunis publié en 1862, V. Guérin professeur français, n’a pas manqué de faire connaître au monde savant d’autres monuments non mentionnés auparavant. Une première description de la citadelle byzantine et l’ensemble de citernes, lui est due.
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Citons enfin le voyageur R. Playfair qui a édité des dessins des édifices les plus remarquables de Dougga.
À cela s’ajoute plusieurs autres voyageurs dont les dates de leur voyage sont indéteminées comme : L. Franck, le Comte Filippi, le prince Puckler-Muskau, E. Pellissier, J. E. Humbert et Sir Grenville Temple qui a consacré de longs passages aux ruines de Dougga dans son ouvrage “Excursions in the Mediterranean, Algiers and Tunis” dans lequel il a noté ses rectifications de lecture de certains textes épigraphiques.

B- Le temps de l’exploration (1881-1956): mise au jour de la splendeur d’autrefois

Avec le protectorat français plusieurs événements se sont succédés pour donner une impulsion à la recherche scientifique et archéologique en Tunisie en général et à Dougga en particulier. De même, la création en 1885 du Service des Antiquités et Arts de la Régence suite à un appel lancé par le Comité des Travaux Historiques de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres en 1883, a annoncé le début d’une nouvelle phase dans l’exploration du site de Thugga.
  1. Le temps des dégagements
    A partir de 1881, plusieurs explorateurs sont venus à Dougga pour effectuer des recherches. Le Ministère français de l’Instruction Publique a envoyé entre 1882-1883 J. Shmidt, le commandant Boyé,H. Saladin, R. Cagnat et J. Poinssot pour des missions archéologiques en Tunisie.
Mais ce n’est qu’en 1891 que commencèrent les premières fouilles à Dougga. Alors en garnison à Téboursouk (l’antique Thubursicum Bure), le Dr. Louis Carton (1864-1924), médecin militaire mais aussi archéologue intuitif, avait mis à profit son séjour pour mener des travaux archéologiques à Dougga. Son activité fortement appuyée par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, a porté sur la prospection des environs de Dougga, et surtout de l’aqueduc. Dans le site même, il a procédé à des sondages dans le théâtre et dans le temple de Saturne. Pour ce dernier, il dressa un plan en 1897.
Mais bien avant, en 1892, il a jugé nécessaire la démolition des maisons modernes établies autour du capitole pour continuer les fouilles de cet édifice.
Maisons Dougga
Il a également efféctué des fouilles devant le temple dit «Dar Lachheb».
 
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En 1894, Sadoux et Pradère, alors conservateur du Musée Alaoui (futur Musée National du Bardo) à Tunis, ont débuté les fouilles dans le sanctuaire de Tanit-Caelestis qui ont été poursuivies en 1895 par R. Coudray de la Blanchère (Directeur du Service des Antiquités entre 1893 et 1905) et par Hilaire entre 1896 et 1897.

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Entre 1899 et 1900, Carton continua le dégagement des abords du théâtre qui fut entièrement nettoyé vers la fin du XIXe siècle.

  1. Le temps des fouilles officielles
À partir de 1899, les chantiers de fouilles de Dougga sont passés sous la direction du Service des Antiquités et des Arts de Tunis. Son directeur, Paul Gauckler, a annoncé en 1901 que le site de Dougga est classé comme chantier de premier plan, immédiatement après Carthage et sous sa responsabilité directe.
a- Campagne de 1899-1900
Cette première campagne de fouilles à Dougga a été confiée à Léon Homo, élève de l’Ecole française de Rome, qui a continué le dégagement des abords de la façade du temple de Tanit-Caelestis et les fouilles au sud et en avant du capitole où il a pu identifier pour la première fois son escalier.
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Au printemps 1900, Homo a exécuté des sondages entre le capitole et l’arc de Sévère Alexandre et entre le capitole et Dar Lachheb.
  1. La campagne d’Alfred Merlin
Accompagné de Louis Poinssot, chargé de mission épigraphique, Alfred Merlin entreprit de grandes campagnes à partir de mai 1902. Deux vastes chantiers furent ouverts : le premier autour du capitole et le second englobait le secteur du temple anonyme de Dar Lachheb. L’objectif de ce programme était la recherche du forum que l’on croyait alors situé entre les deux édifices fouillés. De même, Merlin a pu déterminer l’extension de la plate-forme à colonnades. Il a aussi tenté de suivre la voirie urbaine de Dougga en cherchant la rue de communication entre le capitole et Dar Lachheb.
Entre octobre-novembre 1901, les fouilles ont porté sur la zone située entre le capitole et Dar Lachheb.
Vers la fin du printemps 1902, le dégagement de l’exèdre demi circulaire a été terminé et les fouilles autour du forum ont laissé apparaître les deux tours symétriques de part et d’autre de la porte de la fortification byzantine. D’autres sondages pratiqués dans le secteur de Dar Lachheb où furent dégagées la façade et la porte, ont permis le déblaiement des maisons situées au nord-est.
En poursuivant à l’est du capitole pendant l’automne 1902, A. Merlin a cru avoir trouvé le forum en dégageant la périphérie de la place de la Rose des Vents.
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Puis, dans la partie ouest du site, Alexandre Bruel, architecte diplomé du gouvernement français, a fouillé la zone de l’arc de Septime Sévère et a pratiqué des sondages dans le bois d’oliviers adjacent ce qui amena l’identification des thermes des Cyclopes et de la villa du Trifolium.
  1. Les campagnes de Louis Poinssot
À partir du printemps 1903 et sous la direction du nouveau directeur du Service des Antiquités, Louis Poinssot, plusieurs fouilles et sondages ont été effectués dans divers secteurs du site.
À l’Est du quartier du forum, le temple de la Piété-Auguste et la rue qui mène au théâtre furent fouillés et un autre chantier fut ouvert à l’ouest du théâtre.
En 1904, de nouveaux édifices furent découverts et déblayés : le temple de Mercure et les maisons aux environs du temple de la Piété Auguste… Le forum fut alors identifié à l’ouest du capitole, ce qui a écarté l’hypothèse d’A. Merlin.
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D’avril au 26 mai 1906, L. Poinssot a commencé le dégagement de certaines demeures privées: la villa du Trifolium et les maisons des échansons et des escaliers situées à l’est du marché.
L’année suivante, le forum a été en partie déblayé et on a découvert l’exèdre de Juno Regina. Entre avril et juin de la même année (1907), les fouilles ont été orientées vers le dégagement du forum.
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  L’important résultat des fouilles de l’année 1908 a été sans doute la découverte dans la partie est du site du premier et jusqu’ici unique édifice de culte chrétien: l’église dite de Victoria. En outre, A. Merlin consacra pendant cette année une campagne qui s’est déroulée entre mars etjuillet à la fouille de la maisonduTrifolium dont il a pu dégager l’entrée et la cour.
Grâce à une autre campagne qui s’est déroulée entre le 26 février et le 4 juillet 1909, L. Poinssot a pu déterminer nettement le plan du forum et achever les fouilles dans la villa du Trifolium.
    En 1910, les fouilles dans la partie occidentale du site ont permis de dégager l’arc de Septime Sévère.
L’automne 1911 marqua la fin des travaux de dégagement du forum et une petite chapelle a été trouvée accolée à l’église. Dans la partie méridionale du site, des travaux de dégagement ont été menés dans les maisons antiques situées au nord du mausolée libyco-punique.
Après une campagne qui a duré du 12 mars au 30 juillet 1912, le forum est totalement dégagé ce qui a permis de restituer l’apect général du quartier central de la cité. La place devant Dar Lachheb a été entièrement déblayée ainsi qu’une rue qui commence au nord-est de cette place.
Au cours de l’année 1913, plusieurs fouilles ont été menées dans divers secteurs. On a commencé à dégager la maison des Saisons et d’autres maisons au nord-est du temple de Mercure. En outre, un sondage réalisé dans l’église de Victoria a permis de découvrir la crypte dans le sous-sol. À cette époque l’aspect général des ruines de Dougga a subi des modifications successives, surtout après la démolition des maisons modernes installées sur les vestiges antiques autour du capitole ce qui a permis d’établir un périmètre protégé pour les ruines dégagées.
C’est encore aux environs immédiats du forum qu’on a continué, au cours de l’année 1914, à effectuer des fouilles qui ont permis l’identification de certains édifices enterrés. D’autre part, le quartier qui borde le temple de Mercure au nord-est a été dégagé.
En 1916, les fouilles ont été menées dans le temple de Tellus jusqu’à l’automne de l’année suivante et une rue abrupte montant à l’ouest du théâtre a été dégagée.
La campagne du printemps 1918 a eu comme résultats : l’identification de l’abside du marché et le dégagement de la rue qui descend vers les thermes de Caracalla (ex-liciniens), ainsi que la fouille des temples de la Concorde, Frugifer et Liber Pater. De même, plusieurs pièces dans les maisons des Echansons et des Escaliers ont été dégagées. La fouille de ces demeures a été reprise en 1920.
Entre 1921 et 1925, un bon nombre de maisons antiques ont été fouillées par L. Poinssot et Lantier telles que la maison des Oiseaux et celle située au sud du temple de Tellus. Et à partir de 1927, on a procédé à divers travaux d’aménagement. Ces travaux ont été interrompus en 1939 à cause de la guerre pour ne reprendre qu’en 1954 sous la direction de Claude Poinssot, fils de Louis Poinssot. Dès lors, plusieurs travaux d’entretien, de restauration et d’aménagement ont été réalisés.
En effet, en suivant la chronique des explorations du site de Dougga entre 1903-1925, à partir des rapports envoyés à la Commission d’Afrique du Nord, on peut conclure que Dougga a été le premier des chantiers tunisiens par le temps et par l’argent que lui ont été consacrés par la Direction des AntquitésetArts.
  1. Les travaux de restauration et de consolidation
Parallèlement aux fouilles et aux travaux de dégagement, ont été réalisés dans le site des travaux de restauration et de consolidation de plusieurs monuments.
L’exemple le plus remarquable reste, sans conteste, le mausolée libyco-punique qui a été l’objet d’une destruction presque totale en 1842, œuvre du consul d’Angleterre à Tunis Thomas Read qui voulait s’emparer de la célèbre inscription bilingue, en libyque et en punique, et qui est aujourd’hui conservée au British Museum à Londres.
Entre 1908 et 1910, la Direction des Antiquités décida de restaurer le mausolée. Le monument n’apparaissait guère que comme un amoncellement chaotique de pierres énormes. Seule une partie du premier étage demeurait debout.
Sa restauration, exécutée sous la direction de L. Poinssot, a consisté à ranger à terre les blocs, ensuite les répartir entre les différentes faces du monument. De même, la fouille dans les abords de l’édifice permit de retrouver de nouveaux fragments et les rendre dans leur contexte.
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L’autre monument qui fut l’objet de cette attention est le capitole. Sa restauration a commencé en 1903 par l’architecte E. Sadoux. A cette date, seuls le portique de façade et le mur de fond de la cella demeuraient debout.
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capitole Dougga
En 1903, on a restauré les murs sud-ouest et sud-est de la cella. Ensuite, pour consolider l’ensemble, l’intervention de L. Poinssot en 1910-1911 a consisté à renforcer les murs et la porte de la cella et à restituer l’architrave et le frise de la façade.
À l’est du capitole, le dallage de la place de la Rose des vents a été aussi redressé en 1910. Durant la même période, les murs et la porte du temple de Mercure ont été restaurés.
Non loin du capitole, la restauration du temple Anonyme, connu sous le nom de Dar Lachheb, a été dirigée par E. Sadoux en 1903. On y a restauré la porte et la façade qui étaient encore en bon état de conservation.
Quant au théâtre, sitôt entièrement dégagé, sa restauration en 1908 et 1911, a consisté à remettre en place les gradins et à remonter les colonnes de la scène.
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Une série de travaux de restauration a été menée aussi dans le temple de Tanit-Caelestis. Une grande partie des colonnes de la cella et celles du portique ont été remontées en 1904. Le pilier de la porte ouest a été entièrement reconstitué.

Puis, en 1908, L. Poinssot a pu remonter la niche et une partie du portique. La restauration du portique, du mur d’enceinte et du pilier est s’est pousuivie en 1908 pour s’achèver en 1914.
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Dans la partie orientale du site, les colonnes du portique du temple de Saturne ont été redressées entre 1908 et 1911.

Après l’indépendance

Après l’indépendance du pays en 1956, le site de Dougga est passé sous la direction de l’Institut National d’Archéologie et d’Arts (INAA aujourd’hui Institut National du Patrimoine, INP). En 1961, le premier tunisien qui a effectué des fouilles à Dougga a été le regretté Mongi Boulouedine, technicien supérieur à l’INAA. Plusieurs édifices ont été dégagés entre 1959 et 1962 tels que la maison de Vénus et le temple   des Victoires de Caracalla.

Dougga Parc Archéologique National en 1991: une nouvelle phase de sauvegarde et de mise en valeur.

    1. Le 21 juillet 1991 est désormais pour Dougga une date marquée d’une pierre blanche : ce jour-là, en effet, à Carthage, lors d’un Conseil Ministériel, fut prise la décision d’aménager le site de Dougga en un Parc Archéologique National. Dans ce cadre, un vaste programme d’inventaire et d’étude a été engagé:

    1- Le programme PETRAE-Thugga: commencé en 1993, il a consisté en l’inventaire et étude des textes épigraphiques de Thugga. Dans ce cadre, deux importants ouvrages sont parus : Dougga fragments d’histoire. Choix d’innscriptions latines éditées, traduites et commentées (Ie-IVe siècles) en 2000et Mourir à Dougga, Recueil des inscriptions funéraires en 2002. Ce programme a été réalisé en coopération entre l’Institut National du Patrimoine et le centre AUSONIUS de l’université de Bordeaux III. Il a été dirigé par Mustapha Khanoussi, directeur de recherche à l’INP et Louis Maurin, professeur émérite de l’Université de Bordeaux III.

    2- Le Programme « Architecture religieuse païenne de Thugga» commencé en 1999 et portant sur l’étude de l’architecture religieuse paîenne de Thugga. Plusieurs édifices religieux sont étudiés dans le cadre de ce projet: le capitole, le temple de Caelestis, le temple de la Victoire Germanique de Caracalla, le temple de Pluton, le temple de Mercure…

    Le programme est réalisé en coopération des deux institutions mentionnées ci-dessus et dirigé par Mustapha Khanoussi et J.-Cl. Glovin, directeur de recherche au CNRS.   

    Dougga, Patrimoine de l’Humanité

     Témoins de plus de dix-sept siècles de l’histoire d’une petite cité provinciale, les vestiges de Dougga sont, en effet, considérés pour leur diversité et leur beauté, parmi les plus spectaculaires non seulement de Tunisie, mais de tout le Maghreb. Elles sont classées depuis décembre 1997 sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

    Dougga fait également partie des cinq sites archéologiques des pays méditérranéens retenus pour le projet euro-méditérranéen PISA, projet pilote de gestion et de valorisation du patrimoine archéologique.

  1. Collections

Les mosaïques

Les Cyclopes forgeant les foudres de Jupiter

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Datée de la fin duIIIe siècle après J.-C., cette mosaïque a été trouvée dans les thermes des Cyclopes. Elle a donné son nom à l’établissement.
    Mesurant 4.74 m x 3.30 m, elle figure à l’intérieur d’un antre rocheux trois cyclopes Brontès, Stéropès et Pyracmon. Aux corps nus et humides de sueur, ils forgent les foudres de Jupiter que Vulcain, assis en face d’eux, maintient sur l’enclume. La jambe de l’un d’eux, détruite jusqu’à mi-hauteur, a été restaurée depuis l’antiquité d’une manière tout à fait maladroite.
La mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.

L’aurige vainqueur

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Découverte entre le Dar-el-Achheb et le Capitole, cette mosaïque datable de la fin du IV e siècle après J.-C. est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.
Elle représente un aurige vainqueur debout sur un quadrige. Du nom d’Eros, il fait claquer de la main droite un fouet en portant une couronne et une palme. On lit à sa gauche l’acclamation : Eros omnia per te (Eros, tout grâce à toi).

Deux des quatre chevaux portent des noms: Amandus et Frunitus (l’Aimable et le Jovial).

En arrière-plan à droite, cinq arcades fermées par des portes battantes à claire-voie figurent les écuries du cirque.

Echansons

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    Découverte dans la maison des Échansons et datable du IIIe siècle après J.-C., la mosaïque a donné son nom à la demeure. Mesurant 1.90m x 3.50m, elle représente deux échansons de grande taille portant des amphores sur l’épaule. Ils servent à boire à deux convives. Sur l’amphore de l’échanson de droite, ornée de feuilles de lierre, est écrit, en caractères latins, le mot grec PIE (Bois). Sur celle de l’échanson de gauche, on lit en grec ZHCHC(Tu vivras). Ce sont deux souhaits qui se complètent: (Bois et tu vivras). Deux jeunes serviteurs, à gauche et à droite du tableau, apportent aux buveurs, l’un, une corbeille de fleurs, l’autre, une serviette et une petite amphore contenant vraisemblablement du parfum. Cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

  Nageur et Néréides

nageur Dougga

    Mesurant 3m x 3m, cette mosaïque datable de la fin IIe siècle après J.-C. figure un nageur entouré de cinq Néréides chevauchant des monstres marins. Elle est encadrée par une bordure représentant des oiseaux marchant ou picorant. Les angles du tableau sont occupés par les têtes des quatre Vents.

  Les quatre factions du cirque

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     Datable de la deuxième moitié du IVe siècle après J.-C., cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

Mesurant 1.25m x 0.55m, elle représente les chevaux des quatre factions du cirque opposés deux par deux et ayant chacun une palme de victoire. Les coursiers –dont deux sont presque entièrement détruits-sont accompagnés de leurs noms: Derisor et Bocc[hus],Amor et … ri(?).

Des Amours chassant des oiseaux à la glu sont figurés au milieu parmi des plants de vigne dont les branches sont montées sur des cerceaux. Il ne subsiste qu’un des Amours.

   Epitaphe de Vitellius Crispinus

   Mesurant 1, 10m x 0, 60m, cette mosaïque tombale présente l’épithaphe de l’enfant Vitellius Crispinus mort à huit ans. Découverte dans un hypogée, elle est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.

Epitaphe de Quintus Papirius Fortunatianus

    Découverte dans un hypogée, cette mosaïque tombale d’un enfant est datable du IVe siècle après J.-C. Elle mesure 0, 90m x 1, 90m et représente le défunt assis sur une sorte de coffre suggérant vraisemblablement un sarcophage. Une épitaphe figurée de part et d’autre de la tête du défunt:

                  D(ii) M(anibus) S(acrum)

Summa(e) bonitatis et ingeni puer, Q(uintus) Papiri(u)s Fortunatianus Eusebius vix(it) an…

                              Aux dieux Mânes, consécration.

Enfant d’une bonté et d’une intelligence extrêmes, Quintus Papirius Fortunatianus Eusebius a vécu (tant d’années).

Le reste de la mosaïque est occupé par quatre rameaux de roses, d’épis, de pampres et d’olivier, symbolisant les quatre saisons. Elle est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.

Les trois masques

Découverte dans la maison desTrois masques, la mosaïque mesure 3m, 30 x 1m, 80. Elle figure des médaillons renfermant, chacun, un sujet différent: deux masques de Bacchantes, un masque de Silène, oiseaux divers.
Datable du début du IIIe siècle après J.-C., elle est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.
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L’aurige vainqueur en pied

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Découverte dans une maison du quartier des thermes de Caracalla, cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo. Datable de la fin du IV e siècle après J.-C., elle figure dans un médaillon circulaire, un aurige debout de face brandissant de la main droite, un fouet et tenant de la gauche une palme, symbole de victoire. Des rectangles renferment des chevaux d’un quadrige. Ces coursiers ont des formes lourdes et trapues qui les font ressembler à des poneys.

       Les Amours

    
Découverte dans une maison au sud du temple de Tellus, cette mosaïque mesure 1m, 90 x 1m, 39. Elle figure un grand cratère d’or d’où sortent deux ceps de vigne chargés de grappes. Deux Amours s’affairent entre les branches. Celui de droite apparaît debout portant sur l’épaule une corbeille pleine de grappes de raisin. Le deuxième est figuré assis sur une branche tenant d’une main une serpette et de l’autre une laisse. Datable de la fin du IVe siècle après J.-C., cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

  «Que tout te porte bonheur»

Trouvée dans la maison dite de Omnia tibi felicia et datable du IVe siècle après J.-C., cette mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo. Elle a donné son nom à la demeure: au milieu d’une couronne de laurier se lit la formule debienvenue: Omnia tibi felica (Que tout te porte bonheur). Des feuilles de lierre à valeur prophylactique sont figurées dans le champ aux angles. Elle mesure 1m x 10 1m, 10.

Marsyas

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    Découverte dans la maison dite de Marsyas, cette mosaïque se trouve aujourd’hui dans les réserves du site. Elle figure les différents épisodes de la légende du berger Marsyas qui a osé défier le dieu de la musique Apollon dans un concours : la découverte de la double flûte par la déesse Athéna et sa surprise par Marsyas, la joute musicale entre Apollon et Marsyas et le châtiment du berger. Elle est datable du IV e siècle après J.-C.

Labyrinthe

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Découverte dans une maison à laquelle elle a donné son nom, cette mosaïque mesure environ 5m x 5m. Elle figure un dédale géométrique qui évoque le plan du labyrinthe. L’enceinte du monument, rendue de façon conventionnelle, est suggérée par des tours d’angles et des portes fortifiées. Elle est datable du IIIe siècle après J.-C. et exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

Oiseaux et bouquetins

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Datable du IIIe siècle après J.-C., cette mosaïque a été découverte dans la maison du labyrinthe. Elle aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.    
Mesurant 2m, 78 x 2m, 75, elle figure des rinceaux de vigne disposés sous forme d’un quadrillage de cercles et de carrés tangents. Les cercles abritent des oiseaux et les carrés des bouquetins. Entre ces compartiments figurent des médaillons hexagonaux dans lesquels des tiges de laurier dessinent des carrés sur la pointe où s’inscrivent des fleurons.

Masques et colombe blanche

Découverte dans la maison du trifolium, cette mosaïque est datable de la deuxième moitié du IIIe siècle après J.-C.
À l’intérieur d’un médaillon hexagonal est représenté un cheval de course (mutilé) qui avance au pas vers la gauche. Tout autour, six médaillons circulaires renferment différents motifs: deux masques tragiques, un masque comique, une amphore, des grappes de raisin et une colombe blanche perchée sur un rameau de rosier. Dans les intervalles sont placées deux feuilles de lierre et, aux angles, des coquilles.
La mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo. Elle mesure 2m, 15 x 2m, 15.

La gazelle Bodala

gazelle Dougga
Découverte dans la maison du trifolium, la mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo. Elle est datable du IIIe siècle après J.-C. et mesure 0, 95m x 1m.
Elle figure une gazelle apprivoisée dénommée Bodala qui porte un collier au cou. La tête de l’animal manque presque entièrement.

Dionysos

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    Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo. Elle représente dans un médaillon circulaire Dionysos adolescent à demi-étendu sur un tigre. Il est nu, un voile flottant au-dessus de sa tête et tenant d’une main un cratère et, de l’autre, un thyrse. Tout autour, huit petits rectangles sont occupés alternativement par un Satyre ou par une Bacchante portant des attributs divers. L’une des Bacchantes est figurée à demi-couchée. Mesurant 4m, 75 x 4m, 75, cette mosaïque est datable du milieu du IIIe siècle après J.-C.

Oiseau qui picore

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Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.
Datable de la fin III e siècle après J.-C., elle représente des octogones meublés par une ligne de postes et par une couronne de laurier entourant un oiseau qui picore un végétal. Des carrés et des trapèzes renferment, respectivement, des fleurons et des demi-fleurons. Elle mesure 3m, 28 x 2m, 65.

Scènes de pêche

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Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque mesure 3m, 85 x 1m, 40. Au centre est figuré Dionysos sous l’aspect d’un adolescent vêtu d’une tunique courte sur une barque. Il est debout tenant de la main droite une lance. Le dieu est accompagné d’un Satyre-mentor, d’une Bacchante et d’un vieux Silène occupé à manœuvrer la rame-gouvernail.
De part et d’autre sont figurées deux barques. Sur la première située à droite se trouvent trois personnages: deux tirent de l’eau un gros filet plein de poisson et l’autre pêche au harpon un gros poulpe. À bord de la deuxième située à gauche ont pris place deux Amours, l’un tenant les rames, l’autre, relevant des nasses.
Datable du règne de Gallien (260-268 après J.-C.), cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

  

Ulysse résistant au chant des Sirènes

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Découverte dans la la maison de Dionysos et d’Ulysse, la mosaïque mesure 3m, 50 x 1m, 40. Au centre, est figuré sur un bateau à deux voiles Ulysse debout coiffé d’un bonnet et vêtu d’une tunique blanche dégrafée sur l’épaule droite. Les mains sont attachées au grand mât pour éviter de succomber au charme fatal de la musique des Sirènes. Autour de lui sont assis ses quatre compagnons, armés de boucliers. À gauche du tableau, se trouve une barque montée par un pêcheur tenant une grosse langouste.
    Les trois Sirènes sont figurées à droite du bateau. Elles sont représentées avec un buste de femme auquel s’attachent des ailes et des pattes d’oiseaux. La première à gauche figurée debout tient une double flûte. Celle du milieu représentée assise est vraisemblablement une chanteuse car elle ne tient pas d’instrument. La troisième figurée également assise tient de la main gauche une lyre.
    Datable du règne de l’empereur Gallien, cette mosaïque est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

Scènes de pêche

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Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque mesure 3m x 1m, 03.

    Un pêcheur fortement musclé est figuré au centre de la mosaïque. Il est en train de pousser dans l’eau une barque à rames sur laquelle se trouve un cordage et une ligne avec hameçon.

       À gauche de cette scène, est figuré un autre pêcheur. Le genou posé sur un rocher, il transperce avec un trident un gros poulpe. De l’autre côté, est représenté un troisième pêcheur portant un panier sur le dos et s’apprêtant à jeter un filet sur des poissons.

Scènes de pêche

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Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque mesure 2m, 97 x 1m, 03. Elle figure au milieu un pêcheur sur une barque à rames. Il se prépare à jeter à l’eau une lourde ancre. À gauche et à droite de cette scène, sur la côte, sont assis sur des rochers deux pêcheurs: l’un est en train de réparer un filet et l’autre, coiffé d’un chapeau de paille et muni d’un panier, tend une ligne à la quelle a mordu un poisson. Datable du règne de l’empereur Gallien (260-268 après J.-C.), elle est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo.

Poissons et crustacés

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    De forme semi-circulaire, la mosaïque figure des poissons, des crustacés et des mollusques. Elle a été découverte à la maison de Dionysos et d’Ulysse. Mesurant 2m, 65 x 1m, 80, elle est exposée aujourd’hui au Musée National du Bardo. Sa datation remonterait au règne de l’empereur Gallien (260-268 après J.-C.).

Dionysos et les saisons

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    Découverte dans la maison de Dionysos et d’Ulysse, cette mosaïque est datable du milieu du IIIe s. après J.-C. Elle mesure 3m, 15 x 3m, 82.

Dans un médaillon circulaire bordé d’une couronne de laurier, elle figure un buste de Dionysos. Tout autour, quatre autres médaillons délimités par des tentures contiennent les bustes féminins des Saisons la tête couronnée d’attributs végétaux caractéristiques.

La mosaïque est aujourd’hui exposée au Musée National du Bardo.

Un musée de plein air

    
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    Quand on arrive par le nord, on ne voit de loin que la falaise abrupte qui constituait une défense naturelle, ainsi que les colonnes de la façade du temple de Baal Hamon-Saturne(n°1) qui, après les travaux de restauration du début du siècle dernier, dominent de leur hauteur retrouvée la vallée de l’oued Khallad.
    Par contre, si l’on arrive par le sud, c’est une vue de l’ensemble du site qui s’offre au visiteur. Une vue qui laisse rêveur. Des vestiges étagés en terrasses, dominés par les masses majestueuses du temple du Capitole (n°12), des thermes publics dits de Caracalla (n°21) et du théâtre (n°5). Comment alors ne pas se rappeler avec quelle vanité, quelle joie et quelle peine, des générations d’hommes et de femmes, toute origine et toute culture confondues, ont contribué à la construction de ces monuments devenus ruines ?
    Ces ruines sont constituées des vestiges de monuments publics, tant religieux que profanes, ainsi que des restes des demeures privées. Mentionnons tout d’abord le temple deSaturne (n°1) édifié à la fin du IIe siècle après J.-C. à l’emplacement d’un sanctuaire plus ancien qui remonte à l’époque pré-romaine et qui était consacré au culte de Baal Hamon, le grand dieu de la Carthage punique. Il est composé de trois cellae donnant sur une grande cour entourée de portiques. En contrebas, s’étendait une nécropole païenne (n°4) qui est demeurée en service pendant de nombreux siècles, jusqu’après le triomphe de la religion chrétienne, comme en témoignent le caveau funéraire d’une riche famille où l’incinération et l’inhumation ont été tour à tour pratiquées et la petite église ad memoriam qui fut édifiée au VIe siècle et qui reste à ce jour le seul édifice cultuel chrétien retrouvé à Dougga.
    Ensuite, vient le théâtre (n°5). Majestueux édifice de forme semi-circulaire aménagé à flanc de colline et dont la construction nécessita d’importants travaux de terrassement et une somme non négligeable d’ingéniosité et de prouesses techniques. Sa capacité estimée à environ 3500 places pour une population de 5000 personnes (10000 si l’on compte ceux qui résidaient sur le territoire ) dépassait largement les besoins réels de la ville. Après près de quinze siècles d’abandon, ce monument fut exhumé, ses vestiges restaurés, et reprit du service. Depuis plus de cinquante ans, chaque été, il accueille de nouveau la grande foule des amateurs de loisirs culturels qu’attirent les spectacles du Festival International de Dougga. Dans sa “demeure éternelle”, le généreux donateur qui, il y a bien longtemps, a financé sa construction, ne doit être que plus fier de sa réalisation.
    Poursuivons notre promenade et empruntons la rue antique qui part du théâtre et se dirige vers l’ouest, vers le centre de la ville antique. Son tracé, courbe comme celui de toutes les autres rues de la ville, rappelle que la cité à l’époque romaine avait une trame urbaine qui est demeurée foncièrement numide. Son beau dallage et l’égout qui court en dessous reflètent l’influence de la civilisation romaine. Le plus qui lui fut ajouté a été la parure monumentale à la romaine dont la ville a été peu à peu dotée grâce à la générosité des riches citoyens issus des deux communautés autochtone et romaine et dans le cadre de l’émulation et de la course aux honneurs des familles aisées.
    Quand on arrive au quartier du forum qui constituait le cœur de la cité, on se trouve devant un saisissant raccourci de la longue histoire de Thugga. Longtemps considéré comme étant de fondation romaine, mais auquel les récentes recherches viennent d’attribuer une origine beaucoup plus ancienne, ce quartier constitue un miroir fidèle qui reflète de manière condensée les différentes époques de l’histoire de la cité. Les nombreux monuments que l’on y trouve constituent en fait des témoins des multiples travaux d’aménagement et de réaménagement dont il a été l’objet. Quatre d’entre eux peuvent à cet égard être considérés comme emblématiques chacun d’une grande période:
– le temple de Massinissa (n°14) pour la période royale numide,
– le temple du Capitole (n°12) pour la période impériale romaine,
– la fortification (n°16) édifiée avec des matériaux de remploi pris dans des monuments plus anciens devenus inutiles pour la période byzantine
– et, pour la période islamique, des petits thermes d’époque aglabite(n°17) et surtout, sur les substructions d’un sanctuaire païen, une petite mosquée (n°8), seul monument rescapé du hameau agricole qui pendant longtemps a vécu sur et dans les ruines de la ville antique.
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    Du quartier du forum, le visiteur n’a que l’embarras du choix pour poursuivre la visite.
    Il peut revenir sur ses pas et se diriger vers l’Est pour aller visiter le complexe religieux (n°22) unique en son genre et composé de temples dont l’un est doté d’un petit théâtre cultuel qui fut aménagé sur les décombres de niveaux d’habitat de l’époque numide. Cet ensemble qui fut édifié sous le règne de l’empereur Hadrien ( 118-138) par des membres de l’une des familles les plus en vue de la ville, celle de Gabinii, n’est séparé que par une ruelle pavée d’une mosaïque blanche des grands thermes publics (n°21) édifiés sous le règne de Caracalla (211-217 après J.-C.). La construction de cet établissement thermal n’a pas dû être de tout repos comme en témoignent les trois niveaux du monument:
– niveau d’accès des usagers constitué par la ruelle mosaïquée et par le vestibule
– niveau d’utilisation auquel on accède par l’escalier qui relie le vestibule aux différentes parties de l’établissement
– niveau de service situé sous la partie chauffée de l’établissement et constitué par les souterrains qui étaient empruntés par le personnel chargé d’alimenter les foyers en bois et de faire chauffer l’eau.
    Ou bien, il peut continuer vers l’ouest et aller visiter un temple païen anonyme dit Dar Lachheb (n°30) qui fut considéré pendant longtemps et sans aucune raison valable comme un marché d’esclaves, la maison de Vénus (n°31) et le temple des Victoires de Caracalla (n°32) qui lui est contigu. Un peu plus loin, vers l’ouest, au milieu d’oliviers centenaires, se trouvent le sanctuaire de Tanit-Caelestis (34) au plan semi-circulaire unique en son genre dans l’architecture religieuse païenne de toute l’Afrique du Nord. Non loin de là, vers le nord-est, on rencontre les vestiges des citernes publiques de Aïn el-Hammam (n°35) et l’arc à une baie de Sévère Alexandre (n°37), et plus loin encore vers le nord, les citernes de Aïn Mizeb (n°38), le temple de Minerve (n°39), le cirque (n°40) et la nécropole dolménique (n°41).
    La promenade peut se terminer par la visite des quartiers bas de la cité où se trouvent le mausolée libyco-punique (n°54) que d’importants travaux de restauration ont remis en état au début du siècle dernier ainsi que les vestiges de nombreuses demeures privées: maison du canard et des saisons (n°46), maison du tifolium (n°48), maison de la Gorgone (n°51)…
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Bibliographie

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3Recueils épigraphiques

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4Récits de voyageurs:

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5Commentateurs de récits de voyageurs:

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  • Mommsen (Th.), Préface du CIL VIII, Auctorum recensus, 1881, p. XXIII-XXXIV.
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  • Vismara (C.),«Civitas. L’organizzazione dello spazio urbano nelle province del Nord Africa e nella Sardegna». L’Africa romana X, 1992, p. 45-52.
  • Yacoub (M.), Le musée du Bardo (Départements antiques). Tunis, 1993, p. 21; p.38 (D 1127 et D 1198); p.39 (A 388); p.51 (C 1045); p.70 (C 854); p.79 (Inv.2746 et Inv.2747); p.84 (A 389); p.113 (C 1414); p.119 (Inv.2390); p.120-121 (C1497); p.121 (C 1164); p.132-133 (C 29); p.134 (A 261, A 262 et A 383); p.135 (A.382); p.143 (A.384); p.150 (Inv.1727); p.172 (Inv.2793); p.178 (Inv.588); p.182 (C 14 et C1405); p.183-184 (Inv.2885, Inv. 2884 (B); Inv. 2884 (A); Inv. 2884 (C et D); p.186 (Inv. 2808); p.191 (A. 386); p.240 (Inv. 2617); p.254 (Inv.3331); p.258 (Inv. 3332); p.260 (Inv. 2967); p.260-261 (Inv. 3330)et p.271 (Inv.2749).
  • Yacoub (M.), «Le fol amour des jeux de cirque». La mosaïque en Tunisie. Tunis, 1995, p. 188 et fig. p. 191.
  • Yacoub (M.), Splendeurs des mosaïques de Tunisie. Tunis, 1995, p.167, fig. 82; p. 181, fig. 92; p. 241-243, fig.125; p. 313, fig. 158.
  • Zerbini (L.), «Gli agrimensori dell’Africa romana». L’Africa romanaXII, 1996, p. 123-133.

7Mémoires et thèses inédits

  • Ben Yedder (L.) et Souissi (M.-A.), Contribution à la valorisation du site archéologique de Dougga. Musée de l’histoire et de l’épigraphie de Dougga. Thèse de troisième cycle d’architecture sous la direction de M. Fakher Kharrat. Tunis, École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme, 1999. (Inédite)
  • Bouard (V.), La mort à Dougga sous le Haut-Empire romain d’après les inscriptions funéraires païennes. Mémoire de TER, Bordeaux, 1995. (Inédit).
  • Bouden (O.) et Korbi (H.), Mode d’intervention sur site archéologique. Un parcours significatif à Dougga, Thèse de troisième cycle en Architecture et Urbanisme sous la direction de M. Amor Khodja. Tunis, École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme, 1996. (Inédite)
  • Bouhlila (M.), Les mosaïques des thermes de Aïn Doura, Dougga, Tunisie. Thèse pour le doctorat de IIIe cycle. Paris, Université de Paris IV, 1987, (Inédit).
  • Brahimi (D.), Les voyageurs français au XVIIIe s. Thèse de troisième cycle (dactylographiée). Paris (université de Paris-Sorbonne ), 1974.
  • Delas (D.), La condition féminine à Dougga sous le Haut-Empire romain d’après les inscriptions. Mémoire de TER, Bordeaux, 1997, (Inédit).
  • Demaison (N.), Les inscriptions datées de Dougga. Mémoire de TER, Bordeaux, 1995. (Inédit)
  • Doussot (J.), Dougga. Perspectives pour une stratégie de médiation et propositions de circuits de visite. Stage DESS «Méditerranée et Médiation du Patrimoine». Nice, Université Nice Sophia-Antipolis, Septembre 2003. (Inédit).
  • Hadj-Saïd (R.), L’intervention de l’architecte du patrimoine sur les monuments historiques. Le capitole de Dougga. Mémoire de DESS, en Architecture du Patrimoine sous la direction de M. Tarak Brik et M. Jean-Claude Golvin. Tunis, Institut National du Patrimoine, Cours de Tunis, 2001.(Inédit)
  • Hosni (N.), Pour une meilleure lecture du forum romain de Dougga.                   Mémoire de DESS, en Architecture du Patrimoine, sous la direction de J.-C. Golvin. Tunis, Institut National du Patrimoine, Cours de Tunis, Septembre 2004. (Inédit)
  • Khaldi (H.), Mise en valeur de la forteresse byzantine de Dougga. Mémoire de DESS, en Architecture du Patrimoine, sous la direction de J.-C. Golvin. Tunis, Institut National du Patrimoine, Cours de Tunis, Septembre 2004. (Inédit)                   
  • Karoui (K.), Étude comparative de deux maisons africaines de l’époque romaine, La maison du Trifolium à Dougga d’Africa à El Jem. Mémoire de DEA, sous la direction de J.-C. Golvin. Bordeaux, 2001. (Inédit)
  • Labbe (M.), Recherches sur les thermes Liciniens à Dougga (Tunisie), Mémoire de maîtrise sous la direction de J. Alexandropoulos et M. Khanoussi, 2 volumes, V.1 Étude du monument, V.2 Plans et photographies. Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, UFR d’Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie, 1994-1995, (Inédit).
  • Leschke (Ch.), Das forum von Thugga. Thèse de doctorat. Freiburg, 1997-98, (Inédite).
  • Saint-Amans (S.), Histoire de l’exploration du site de Dougga (Thugga, Afrique proconsulaire). Mémoire de TER. Bordeaux, 1995, (Inédit).                  
  • Ulrich Stutz (R.), Drei Häuser in Thugga. Baugeschichtliche Untersuchung der Häuser auf der Insula südlich der Licinierthermen: Maison des Trois masques, Maison du Labyrinthe, Maison de Dionysos et d’Ulysse. Thèse de doctorat. Freiburg, 1997-98, (Inédite).

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Ali DABBAGHI
Ali DABBAGHI

Ingénieur Général spécialiste des systèmes d'information et de communication, مهندس عام في نظم المعلومات والاتصالات General Engineer information and communication systems

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